Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Et bonne santé pour nos malades,
Les quelques minutes qui précèdent l’entrée du Chabbat sont spirituellement intenses…
C’est un peu comme Kippour, un peu comme Souccoth et Sim’hat Torah, voire comme Chavouot, puisque le Chabbath nous sommes supposés recevoir la Torah de nouveau.
Chabbath est un autre monde, mille fois plus profond que les autres jours de la semaine. C’est pourquoi, l’on doit savoir comment l’accueillir…
Surtout quand la semaine a été tempétueuse, Non ?
A l’âge de 16-17 ans Rabbi Schlomo MIBOBOV alla péleriner sur la tombe de Rabbi Elimelekh de Lisansk qui avait quitté ce monde 75 ans auparavant.
Après les prières d’usage, s’adressant aux membres de la communauté de l’époque, il chercha à savoir si au moins une personne ayant côtoyé le Rav Elimelekh était encore vivante.
On lui répondit qu’il n’y avait plus qu’une personne : une dame âgée de 97 ans qui cuisinait chez le Rav…
Rav Shlomo MIBOBOV alla à sa rencontre :
- « Pardonnez-moi Madame, de troubler votre repos, j’ai appris qu’à votre jeune âge vous aviez servi le Rav Elimelekh, pouvez-vous me raconter quelque chose à son propos ? »
Un long silence s’ensuivit, puis la vieille dame, le regard éclairé raconta :
« Il y a une chose que je n’ai jamais pu oublier. Le Chabbath, le Rav accueillait toujours de nombreux invités.
En cuisine, tous les employés étaient sous pression. Il nous arrivait même d’élever la voix entre nous.
Un quart d’heure avant l’entrée du Chabbath le Rav nous réunissait et nous disait :
« Mes chers et doux enfants, peut-être qu’au cours de la semaine j’ai été impatient avec vous, pire même désagréable. Je vous demande de me pardonner, comment puis-je accueillir le Chabbath sans obtenir votre pardon ?».
Puis le Rav venait nous parler un à un, les larmes aux yeux. En réalité, on ne savait même pas de quoi il nous parlait. Jamais, au grand jamais, il ne se serait adressé à nous de façon incorrecte.
Mais sa démarche nous faisait comprendre que l’on devait, entre employés, se réconcilier.
Le vendredi chez le Rav Elimelekh était comparable à un petit Kippour.
Le Rav nous quittait pour rejoindre son épouse et ses enfants pour, cette fois, s’excuser auprès d’eux avec une douceur exceptionnelle.
A son épouse il disait qu’il regrettait profondément de ne jamais parvenir à un niveau d’attention vis-à-vis d’elle qui soit digne de son statut, d’une fille d’un Roi… »
A méditer...
Courage,santé,de bonnes nouvelles bh et Chabbat Chalom.
GZ
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