Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Le soir du Chabbath, après le repas, le Rabbi de RADOCHITSER appelle son élève Haïm-Meir. Il le conduit à la fenêtre et lui demande de regarder au loin.
Tous deux demeurent sur place longtemps, versant des larmes sans discontinuer.
Le Rabbi finit par rejoindre sa chambre, et tous les élèves se précipitent vers Haïm-Meir :
- «Que t’a fait voir le Rabbi ? »
La réponse ne tarde pas :
- « Le Rabbi m’a montré la lumière qui bientôt éclairera Jérusalem la sainte. Un moment qu’on attend depuis si longtemps »
- «Mais alors pourquoi pleuriez-vous ? »
Haïm-Meir marque une pause avant d’expliquer :
- «Il ne m’a pas montré uniquement la lumière. Il m’a montré les larmes, celles des épreuves du Peuple Juif, celles qui précèdent la première lueur qui apportera la paix éternelle ».
Souhaitons-nous tous d’avoir chez nous une petite fenêtre, avec une vue sur Jérusalem la sainte et sa lumière.
À chaque fois que nous rencontrons une personne en souffrance, nous devrions lui montrer cette fenêtre, sa perspective, comme pour lui dire : «Tiens bon ! La lumière arrive ! »
Vous savez, parfois nous sommes loin de celui qui est tout a côté de nous… Alors conserver un contact avec quelqu’un qui a quitté ce monde semble impensable, n’est-ce pas ?
Certains de nos Maîtres ont pu le faire.
Le Rabbi de Kotsk a pu ainsi, au cours d’une nuit, traverser tous les cieux pour rejoindre un moment son ami le Rabbi WORKER.
Ce dernier était installé devant un océan de larmes, celles versées par tous les juifs depuis la destruction du Temple…
Le Rabbi de Kotsk disait : « Lorsque le Peuple Juif pleure, D.ieu pleure avec lui… Nous autres juifs, devons faire de même, si l’on croise un juif en souffrance, nous devons pleurer avec lui ! ».
Que le Tout Puissant assèche définitivement nos larmes et précipite notre délivrance, Amen.
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
