L'Histoire de Hanoucca

 

 

A l'époque du second Temple, l'occupant Gréco-Syrien soumit le peuple juif à de nombreux décrets dans le but de l'empêcher de pratiquer la Torah et les Mitsvoth dans l'esprit de sainteté qu'il convient, commer ne plus pratiquer la Brit Mila (la circoncision) et ne plus observer Shabbat.

Il abusa des Juifs et de leurs biens.

L'Eternel envoya alors la délivrance à Son peuple par l'intermédiaire de Mattathias, le Grand Prêtre, et de ses fils, les Hashmonaïm, parvinrent à défaire un ennemi pourtant largement supérieur en nombre et en équipement. Judith, la sœur de Mattathias joua elle-même un rôle de premier rang dans cette victoire miraculeuse.

Après leur victoire, le 25 Kislev, les Cohanim s'employèrent à nettoyer le Temple des souillures qu'il avait subit pendant l'occupation et procédèrent alors à l'inauguration du Temple ainsi réhabilité.

L'allumage du Candélabre (Ménora) du Temple ne put se faire que grâce à la miraculeuse trouvaille d'une petite fiole d'huile dont le sceau qu'elle portait témoignait qu'elle n'avait pas été souillée. Le miracle se perpétua, puisque celle-ci, prévue pour l'allumage d'un jour s'avéra suffisante pour illuminer le Temple pendant huit jours. Jusqu'à ce qu'il fut possible de produire de la nouvelle huile propre à l'allumage de la Ménora.

Pour commémorer ces miracles, les Ha’hamim (Sages) de la génération instituèrent pour les générations à venir la fête de ‘Hannouca, qui compte parmi les sept Mitsvoth dites "De Rabanane".

 

Qu'est ce que "Hanoucca ?"

 

Cette célébration est, selon des études récentes, la fête la plus observée par la communauté Juive.

 

Chacun y trouve une signification ou un symbole qui lui est proche. Pourtant, nos sages se demandent dans le Talmud : Maï ‘Hannouca ? Qu’est-ce que ‘Hannouca ? Ils s’interrogent sur le véritable sens de la fête et sur sa principale leçon.

Certains pensent que 'Hannouca représente le triomphe militaire sur l'ennemi et la libération de la Terre Sainte. C'est en effet une partie importante de ‘Hannouca, et sans laquelle cette fête n'aurait pas eu lieu. Mais, ce n'était là que la première étape. Le but était de purifier le Temple et d’y allumer la Ménorah. En d'autres termes, les Maccabis devaient balayer les ténèbres de l’idolâtrie et des coutumes grecques qui avaient été imposées aux Juifs en Terre Sainte; par la suite, il fallait répandre la lumière de la Torah et des Mitsvoth, la lumière de la pureté et la sainteté produite par le mode de vie juif.

Cela explique pourquoi nos sages n’insistent pas sur la victoire mais plutôt sur le miracle de l’huile. C’est la raison pour laquelle la Mitsva de cette Fête est l’allumage des lumières de ‘Hannouca.

Quand une nation est dominée, son désir le plus naturel est de recouvrer la liberté. Pour le peuple Juif, la véritable liberté est celle qui permet de vivre selon le mode de vie judaïque, celui de la Torah et des Mitsvoth. Le miracle de ‘Hannouca ne pouvait être complet qu’une fois la Ménorah allumée à nouveau, dans un Temple purifié et sanctifié.

Il y a deux différences essentielles entre les lumières de 'Hannouca que nous allumons chaque année et celles de la Ménorah qui étaient allumées, jadis, dans le Temple.

La première est que la Ménorah était allumée à l’intérieur du sanctuaire, alors que nous devons allumer les lumières de 'Hannouca vers l'extérieur. La seconde différence est que la Ménorah était allumée alors qu'il faisait encore jour, tandis que les lumières de 'Hannouca sont allumées après le coucher du soleil.

Rappelons que la lumière symbolise la Torah. L’obscurité est alors symbole d’absence de Torah et de Mitsvoth. De même, l’intérieur symbolise le monde de sainteté, le monde spirituel intérieur ; le dehors symbolise le monde matériel. La leçon de ‘Hannouca est claire : nous devons répandre la lumière de la Torah au dehors. La Torah et les Mitsvoth ne sont limitées ni par le temps, ni par l'espace. Notre mode de vie ne se borne pas à certains jours de l’année, tels que Roch-Hachanna, Yom Kippour, les autres fêtes et les Chabbath. Il ne se borne pas davantage à certains lieux, tels que la synagogue ou la maison. La vie juive doit être vécue chaque jour de l'année, que ce soit à la maison ou à la synagogue, à 1’école ou au bureau, et même en marchant dans la rue.

Nous devons apporter – grâce à la Torah et aux Mitsvoth – de la sainteté aux choses les plus ordinaires, à chacun des aspects de notre vie quotidienne. Nous avons le devoir d’étendre le spirituel au monde matériel, de sorte que notre quotidien soit lumineux et rayonnant de sens.

De plus, nous devons agir de façon régulièrement croissante, ainsi que cela est souligné par les lumières de ‘Hannouca que nous allumons en nombre croissant d’une nuit à l’autre de la fête ; commençant avec une bougie le premier soir, deux le second, et ainsi de suite, ajoutant chaque soir une bougie supplémentaire.

Quand chacun de nous s'acquittera de la part qui lui incombe, nous pourrons espérer que la promesse Divine sera réalisée et les ténèbres de notre exil balayées ; alors, (Psaumes 139 - 2) « la nuit brillera autant que le jour. » Cela se réalisera à la venue du Machia’h ; le Temple sera édifié de nouveau. Alors, la Ménorah sera allumée, mais, cette fois, pour ne plus jamais s’éteindre.

 

 

 

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