Tou bichvat c'est quoi ?
Le 15 du mois de Chvat correspond au Nouvel an des arbres.
C'est la fin de la saison pluvieuse et au temps de la montée de la sève dans l'arbre.
L'amandier commence à fleurir vers la mi-Chvat. c'est l'arbre qui fleurit le premier.
Tou bichvat rappelle aussi le lien du peuple juif à Israel et c'est l'occasion de donner cours à notre amour de la terre d'Israël. Tout le monde, depuis le sommet de l’Etat jusqu’au simple citoyen, est invité à planter un arbre et à manger des fruits.
Tou bichvat marque le retour du printemps et les premiers signes de renouveau de la nature, des arbres, des fleurs et des fruits, c'est un renouvellement de notre sensibilité à la beauté de la terre d'Israël.
Les arbres revêtent une valeur et un symbole importants depuis les temps bibliques. La tradition veut, aussi, que l’on plante un arbre dans le lieu de naissance de chaque enfant. Depuis sa création contemporaine en 1948, Israël a planté plus de 200 millions d'arbres, y compris dans le désert du Néguev. Toutefois, avec 8 pour cent de surface boisée, Israël demeure l’un des pays les moins boisés de la planète (la France a 27 pour cent de surface boisée).
Tou bichvat, c'est l'occasion de donner cours à notre amour de la terre d'Israël, donc connaître le sens particulier de cette terre et de découvrir la beauté des paysages de la terre d'Israël.
"Et que la terre produise des végétaux, des arbres fruitiers portant selon leur espèce, un fruit pour perpétuer la semence sur la terre, et cela fut ainsi. La terre produisit des végétaux, de l'herbe portant sa semence selon son espèce et des arbres portant fruit selon son espèce." (Genèse béréchith I)
" Si tu assièges une ville durant de nombreux jours, afin de la conquérir, tu ne trancheras pas ses arbres avec la hache, car c'est par eux que tu te nourriras et tu ne les abattras point, car l'homme est comme l'arbre des champs. " (Deutéronome dévarim XX)
"Je ramènerai les captifs de mon peuple Israël ; ils restaureront leurs villes détruites et s'y établiront, planteront des vignes et en boiront le vin, cultiveront des jardins et en mangeront les fruits. Je les replanterai dans leur sol, et ils ne seront plus déracinés de ce sol que Je leur ai donné, dit l'Eternel. " (Amos IX)
"Si tu es en train de planter un arbre et que l'on t'annonce la venue du Messie, termine ta plantation puis va l'accueillir. " (Avoth de rabbi Nathan)
"Comme l'arbre vient de la terre, se dresse vers le ciel et donne des fruits, ainsi en est-il de l'homme dont l'origine est la terre qui aspire à s'élever vers l'Eternel et dont les premiers fruits sont les bonnes actions. (Maharal de Prague sur Pirkey avoth).
C'est une fête célébrée en famille et entre amis, très aimée des enfants. Elle se base sur un "Séder de Tou bichvate" que l'on trouve dans un livre de qabala nommé Péri Ets Hadar. On le nomme aussi Haggadah de Tou bichvate.
On essaie de se munir de ces 7 espèces venant de la terre d'Israël.
La cérémonie peut se déroule à n'importe quel moment de la journée, donc au début de ce jour juif.
• La table est décorée par les fruits.
• On commence par dire les psaumes 120 à 134, nommés Cantiques des degrés ou Chir hamaâlote, nommés ainsi parce que ces mots sont dans leur texte, mais aussi parce qu'on les disait sur les escaliers du Temple ou en montant dans la joie vers Jérusalem. Reportez vous à cette page pour ces psaumes et leurs commentaires.
• Après chaque psaume, quelqu'un dit une bénédiction sur l'un des fruits et chacun à son tour fait de même.
• Si on mange plusieurs fruits différents à la suite, on ne dit la bénédiction sur les fruits de l'arbre que pour le premier fruit.
• Toute bénédiction doit comporter 3 conditions : les mots Mélékh (roi) et Baroukh (béni le nom de D.ieu), et l'objet de cette bénédiction ; la formule est ainsi : Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré (suivis du nom du fruit), ce qui veut dire : Béni sois-Tu Hachém notre Dieu Roi du monde qui a créé...
1. Mézonote.
Un commence par les gâteaux (mézonote) faits avec le blé ou l'orge. On dit la bénédiction avant de manger ; on prend l'objet de la bénédiction dans la main droite et on dit :
Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré miné mézonote. (les assistants répondent : Amen). Puis chacun fait de même, et tous répondent à chaque fois : Amen.
La bénédiction est toujours suivie immédiatement de la consommation.
2. Olives.
(Ne vous étonnez pas de lire : boré féri haêts et non pas boré péri haêts. Ce que nous écrivons est la prononciation exacte et normale de l'hébreu car le daggéche qui durcit la lettre p de péri tombe après l'une des lettres qui sont dans le tétragramme et après la lettre aleph et nous avons donc f et non pas p. C'est le b-a ba de la lecture de la Torah ; une bonne occasion pour découvrir ces règles si vous les ignorez.) Mais beaucoup ne connaissent pas cette règle et ce n'est pas le moment de le leur faire remarquer!!
Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré féri haêts (le fruit de l'arbre).
3. Dattes.
Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré féri haêts (le fruit de l'arbre).
4. Raisins frais ou secs.
Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré féri haêts (le fruit de l'arbre).
5. Vin.
Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré féri hagguéféne (le fruit de l'arbre).
6. Figues.
Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré féri haêts (le fruit de l'arbre).
7. Grenades.
Baroukh ata Ado-naï Elo-hénou Mélékh haôlam boré féri haêts (le fruit de l'arbre).
8. Après ces 7 fruits dits de la terre d'Israël, on peut offrir d'autres beaux fruits.
9. Quand on a fini ce repas, si on a mangé une quantité d'aliment "kazayite" (29 grammes au moins) ou, pour un liquide, la quantité d'un "réviîte" (88 centilitres ou 1/8 de litre, selon d'autres décisionnaires), on dit une bénédiction générale qui reprend ces termes spécifiques cités ci-dessus lors de la bénédiction initiale. Pour les mézonotes (gâteaux), si la quantité dépasse 173 grammes ou 230 (selon d'autres), on passe à la bénédiction globale d'un repas qui est le birkate hammazone. Demander les détails précis pour la bénédiction sur chaque aliment particulier à un rabbin, ou voir dans les livres de prières où cela est généralement bien indiqué.
Beaucoup lisent les versets du Cantique des Cantiques qui parlent de ces fruits.
C'est l'occasion de faire cette recherche, très agréable, à plusieurs la découverte est encore plus agréable.