Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Les confinement,puis le couvre-feu auraient eu raison de quelques couples,fort malheureusement !
La semaine dernière une maman me raconte que la colère règne dans sa maison.Son époux arrive vers 18h00 au moment des devoirs et autres douches,là où avant,il revenait vers 20h00,c’est à dire après la «bataille».
Elle lance les larmes aux yeux:
« En débarquant à 20h00 alors que les enfants sont calmes et propres,son rôle ne consistait qu’à leur exprimer son affection alors qu’à 18h00,il laisse éclater sa colère,ne supportant pas l’agitation ambiante,cela affecte les enfants,et dégrade dangereusement notre relation »
C’est le moment ou jamais d’évoquer le sujet de la colère, Non ?
En toute circonstance, la colère est improductive et négative. Elle cause des dommages à celui qui l’adopte, mais aussi à ceux qui la subissent. Elle dégrade la santé et pollue l’atmosphère, elle gâche l’énergie que l’on aurait pu exploiter à bon escient pour avancer. Elle peut nous fâcher avec… nous-mêmes. Non ?
Le Talmud avance à ce propos : « celui qui de par sa colère déchire ses vêtements, dégrade ses biens, gâche ses finances est considéré comme quelqu’un qui pratique l’idolâtrie »
Pourquoi ?
Sans doute parce qu’il estime que le motif de sa colère est aléatoire. Il ne se maîtrise pas, il est comme soumis à sa colère.
De surcroît, celle-ci affecte notre santé. Rabbi Haïm VITAL « zatsal » dit : « chaque faute affecte un organe humain, sauf la colère qui elle peut atteindre l’âme et donc l’intégralité de notre organisme ». Le Rambam également insiste sur l’aspect nocif de la colère : «même pour une raison qui le justifie, éloigne-toi et préserve-toi de la colère ».
Comment apprend-on à se mettre en colère ?
Même si génétiquement, nous sommes tous imprimés par cette tendance, c’est surtout notre environnement qui la conditionne.
Voir quelqu’un dans un moment de colère nous indispose. En général, après la colère on peut éprouver des sentiments de culpabilité. Mais tout cela n’empêche pas que l’on soumette nos enfants à un apprentissage de la colère.
Comment ?
En claquant les portes, en criant, en insultant, en méprisant… Ainsi, le plus souvent malgré nous on force nos enfants à devenir… coléreux. Non ?
On est déçu dans ses attentes, on est impatient, on devient intolérant, et on se met donc en état de colère… La tension monte, le rythme cardiaque s’accélère, on peut rougir, élever la voix et on se jette dans ses bras sans considération aucune. On choisit la facilité, l’éclat qui va très partiellement nous décharger de cette pression ambiante sans jamais régler les problèmes.
Et si on se calmait ?
La colère n’est pas un réflexe puisqu’un instant avant la tempête, il y a un temps, très court certes, mais un temps où l’on peut tout simplement réfléchir. Non ?
Et puis, comme nous le faisons d’ailleurs présentement, il faut y travailler, en parler pour s’y prémunir, au moins progressivement.
Par exemple, on pourrait s’efforcer d’intégrer peu à peu qu’il nous faut cultiver une qualité qui se fait rare : la patience. Celle-ci engendrerait une autre qualité, la tolérance…
Etre tolérant, c’est être bienveillant avec les autres, essayer de les comprendre… Cela parait simple, écrit comme cela, mais souvent nous nous concentrons sur notre petite personne. Pas uniquement avec les « étrangers », mais également avec notre conjoint, nos enfants, nos frères et sœurs etc…
Nous avons le monopole de tout : de la fatigue et du stress, de la bonté et de l’intelligence… Quelle place pour les autres ? S’ils ne s’imbriquent pas dans notre vie, comme nous le souhaitons, cela provoque une réaction en chaîne qui peut déboucher sur la colère… Il faudrait peut être se montrer moins exigeant avec les autres et plus avec soi-même, non ?
Il serait aussi plus opportun et constructif de ne pas incomber aux autres la responsabilité de nos contrariétés…
Puis, nous l’avons souligné à maintes reprises, avoir foi en D…, c’est aussi admettre que la vie n’est pas « un long fleuve tranquille » et qu’une large part de notre mission consiste à surmonter des obstacles pas toujours agréables.
Entre autres, dans les « Maximes de nos Pères » on développe une idée aussi simple que fondamentale : « en toute circonstance juge l’Autre favorablement ».
En l’adoptant, on pourrait aisément commencer par s’éloigner de la… colère.
Je sais bien, je vous entends derrière l’écran de mon PC, objecter : « c’est si difficile… »
Personne n’a dit que tout cela est facile, on nous demande simplement de nous inscrire dans cette logique et d’y travailler, encore et… encore.
La pandémie nous rappelle à notre fragilité humaine...Calmons-nous !
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
 
 
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