Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Demain nous lirons "Parachat Nasso" qui est longue et riche en enseignements.
On y retrouve,entre autres,la fameuse bénédiction des Cohanim...
Une question se pose : pourquoi D.ieu charge les Cohanim de bénir les enfants d'Israël ?
N'aurait-il pas pu nous bénir directement ?
J'ai trouvé une explication simple mais néanmoins fort intéressante ...
D.ieu nous accorde ses bénédictions en permanence,mais bien souvent on les occulte .
On a une famille,un toit,des enfants,un travail ...Mais on considère cela comme un acquis,et on ne s'en réjouit pas vraiment .
La bénédiction des Cohanim qui renferme l'essentiel de ce qu'on peut
attendre de la vie est là pour nous rappeler qu'en y réfléchissant,tout au long de la vie,nous sommes gratifiés
des bienfaits du Tout-Puissant.
Ce rituel nous impose cette idée pour nous éloigner d'une tendance ancrée en nous et qui consiste à nous lamenter sur notre sort...
On se tourmente sans cesse,on se rend triste et malheureux ...
Comment être heureux en toute circonstance ?
C’est une grande question à laquelle se sont régulièrement heurtés et depuis des siècles, les philosophes, penseurs et aussi nos maîtres…
L’un des obstacles majeurs qui nous prive du sentiment de la joie est l’inquiétude.
En surgissant celle-ci nous dévie de ce qui devrait être notre préoccupation principale en tant qu’humain. Elle se saisit de ce qui est meilleur en nous, notre capacité à agir, à nous transcender…
Le monde dans lequel nous vivons, bien plus que dans le passé me semble-t-il, est un puissant générateur de soucis…
A l’ère de la communication,des réseaux sociaux, des autoroutes de l’information, nous sommes quotidiennement aux prises avec des nouvelles pas toujours réjouissantes.
La « globalisation » a transformé le monde en petit village comme l’on dit…
De plus la révolution technologique a crée une situation nouvelle où le temps libre est conséquent : jadis on travaillait dès l’aurore et jusqu’à la nuit tombée, inutile d’insister sur le fait que le sommeil se trouvait sans difficulté.
Aujourd’hui nous disposons de temps libre mais bien souvent il sert à alimenter nos angoisses… L’inquiétude est souvent liée au sentiment du vide qui l’accroît. Un mécanisme finalement simple et qui nous concerne tous : nous avons un travail à accomplir, au lieu de le faire nous nous inquiétons.
Nous perdons ainsi tous beaucoup de temps et d’énergie. Un cercle vicieux car débarrassé d’un souci, vite nous sommes confrontés à un autre.
Parfois il nous est impossible d’occulter cette forme d’oppression latente et dévastatrice alors on implore le ciel pour qu’il nous vienne en aide.
J’ai découvert il y a de cela quelque temps, une prière assez évocatrice du problème et très émouvante :
« D… Tout puissant, donne moi la force de changer ce que je peux changer. Donne moi, de grâce, la patience de supporter ce que je ne peux pas changer. Enfin, donne moi la sagesse et le discernement pour faire la différence entre la première et la deuxième option ».
L’existence de cette prière montre que tout cela n’est pas si simple : souvent des petits soucis nous apparaissent comme des montagnes infranchissables,ce qui complique notre perception de la chose. En y réfléchissant sans appréhension, on arriverait sans doute à la conclusion que finalement le problème le plus épineux arrive avec sa solution : un nœud à dénouer en quelque sorte.
Les arbres implantés depuis des décennies, supportant les vicissitudes de la nature peuvent néanmoins tomber à cause de minuscules créatures : des vers qui à force de temps finissent par faire plier les arbres les plus majestueux.
Oui, nous sommes inquiets, tout le temps en proie à nos doutes nous posant la question classique en la matière « Qu’adviendra-t-il de moi ? ».
Ces doutes accumulés nous minent et peuvent affecter notre santé.
En y méditant rationnellement et en renforçant notre foi nous pouvons contrer ce phénomène et éviter désespoir et colère.
Le Rambam dans l’une de ses célèbres missives disait à ce propos : « Sache que la plupart des maladies découlent des soucis, de la colère et de la tristesse »…Nous connaissons tous l’ampleur des maladies psychosomatiques.
Le Rambam indique le remède : « La crainte de D…, le service de D… dans la joie puisque une lumière est promise aux justes et la joie à ceux qui servent D… avec droiture ».
D’où vient donc la joie ?
Du service de D…, de l’adhésion à son projet… Celui-ci nous rend actif à chaque instant, il nous met en adéquation avec notre mission ici-bas. Consciemment ou inconsciemment il nous apaise, il cristallise notre attention sur l’essentiel…
Ainsi naturellement on relativise tout ce qui peut nous atteindre… On vit plus souvent au présent, le passé inspire certes de la nostalgie mais plus de remords, l’avenir interpelle mais plus d’angoisse du lendemain…
Donner un sens à sa vie, c’est savoir où l’on va, ne plus risquer de se perdre… c’est plus souvent ce qui fait la différence, pas entre nous, car nous souffrons tous des mêmes maux, mais entre nos vies…
Exemple ?
C’est parce que dans certains cas, on ne connaît pas sa destination que l’on peut commettre des erreurs fatales…
Si l’on est conscient de sa vocation, on peut certes faillir, mais ce n’est jamais irréversible…
Sommes-nous sur Terre uniquement pour subvenir à nos besoins et nous … inquiéter ?
N’y aurait-il pas un objectif plus ambitieux qui justifie de notre existence ?
Certains chapitres de la vie de l’homme s’écrivent avec des larmes, d’autres avec des rires, l’ensemble doit constituer quelque chose de cohérent et d’intéressant.
A chacun et chacune de prendre la plume pour décider de la trame de sa propre histoire… Après - tout, il est des œuvres qui traversent le temps…
Il s’agit de celles qui sont les plus complètes en général…Non ?
Courage,Chabbat Chalom et de bonnes nouvelles d’Israel et d’ailleurs bh
GZ
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