Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Une nouvelle histoire où l'on perçoit clairement que D.ieu est là,tout près .Cela commence avec un enfant turbulent à l’école...
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Charly BENSIRA est l’un de ces enfants qui ne peuvent jamais rester assis bien longtemps sur leur chaise. Un enfant considéré par ses enseignants comme un incorrigible turbulent.
Certains estiment qu’en matière d’agitation scolaire on a rarement fait mieux et… plus.
Des bagarres à n’en plus finir, des vols de goûters puis de crayons… des railleries en tout genre qui le plus souvent ont débouché sur des colères mémorables des enseignants, de tous les enseignants, chacun son tour, devrais-je ajouter.
Et cela devait arriver…
Sa maman est convoquée par la directrice de son école suite à un incident extrêmement grave pour apprendre la nouvelle : Charly est définitivement exclu.
Ah oui, j’allais oublier… l’incident ?
Charly confectionne une espèce de piège qui provoque la chute de l’un de ses enseignants David TAVORI. Il fait mine de vouloir aider son professeur à se relever et cause une deuxième chute de ce monsieur plutôt âgé, vivant sans famille, et qui décide tout bonnement de démissionner, oui démissionner.
Renvoyé de son école à l’âge de 15 ans, Charly ne remettra plus jamais ses pieds dans une salle de classe.
Il passera ses journées à errer dans les rues, se nourrissant essentiellement par le fruit de ses…vols.
Les années passent, Charly a 24 ans. Au cours d’une nuit pluvieuse, il se retrouve dans la cour d’une synagogue. En deux temps trois mouvements, il se retrouve à l’intérieur de la synagogue. Il a le temps de localiser la boîte de Tsédaka et décide d’aller « honorer » le réfrigérateur communautaire.
Il est assis, il mange de bon cœur… Puis une voix transperce le silence nocturne…
-«Chalom, mon enfant, tu es certainement venu faire ta prière du matin qui commencera dans une heure… bon appétit, mon enfant… »
Il s’agit du Rabbin Tsion TORDJMAN qui s’adresse à notre Charly avec une douceur inimitable du moins à cette heure de la nuit, ou du jour si vous préférez.
-«Bonjour, je m’appelle Charly BENSIRA »
Charly s’étonne d’avoir livré son nom si facilement, il est assis, intrigué par l’attitude du Rav…
-«Je vais te chercher un « talith » et des « tefillins » mon enfant et tu verras tes prières seront exaucées »
Charly ne répond pas, il bondit et prend la fuite… Mais vous le savez, les évènements finissent toujours par vous rattraper… non ?
Toute la journée Charly pense à ce Rav dont les traits du visage lui semblent familiers… Il entend encore ses paroles si douces, de celles qu’il n’entend plus depuis des années.
Alors le soir venu Charly se rend à la synagogue où il trouve le Rav TORDJMAN les yeux plongés dans sa Guémara.
-«Baroukh Haba, mon enfant, tu n’as pas pu rester ce matin finalement, un empêchement ? »
Charly n’oppose aucune résistance, il raconte tout au Rav, tout…
Ses échecs, sa vie, son désespoir… Puis il explique le déclenchement de ce processus : l’humiliation de son professeur David TAVORI.
Le Rav TORDJMANN le rassure :
-«Mon enfant, tu peux corriger les choses, rien n’est définitif ! Tu dois retrouver ton maître et solliciter son pardon ».
Cela fait trois mois que le Rav et son nouvel élève échangent… Charly est métamorphosé… Il s’applique dans ses prières, demande à étudier… Grâce à son Rav, il a même trouvé un petit boulot qui le coupe définitivement de la rue et de ses tentations.
Le Rav ne manque pas de le complimenter, mais un détail n’est toujours pas réglé : Charly n’a toujours pas trouvé les ressources pour aller trouver David TAVORI.
Mais ce jour arriva, par un matin automnale, particulièrement pluvieux, Charly entreprend d’aller à la rencontre de son ex-victime… Lorsqu’il frappe à la porte c’est un jeune monsieur tenant un bébé qui le salue et qui finit par lui apprendre que David TAVORI est mort peu de temps après lui avoir vendu son appartement.
Charly, accablé s’en va voir le Rav TORDJMAN :
-«Rav, David TAVORI n’est plus de ce monde …»
Le Rav, à l’évocation de ce nom marque un temps de pause interminable, lourd de sens, avant de répondre :
-«Charly, réunis dix hommes et retrouvons-nous ce soir au cimetière, fais les recherches pour savoir où se situe sa tombe, à David TAVORI … »
Dans sa bouche ce nom semble résonner étrangement.
Le soir même, sous une pluie battante, dix personnes se recueillent, c’est à ce moment là que Charly constate au vue de la date de disparition de David TAVORI que c’est l’anniversaire de son décès, la Hazkara, 4 ans, jour pour jour qu’il a rejoint le « monde de vérité ».
Le Rav TORDJMAN donne la parole à Charly :
-«Monsieur David TAVORI, je sollicite et implore votre pardon, j’étais jeune et inconscient. Je regrette… »
Charly pleure.
Puis le Rav TORDJMAN, prend la parole :
-« David TAVORI, TORDJMAN,tu es mon oncle… D.ieu a voulu que je te retrouve après tant d’années dans des conditions plus que dramatiques… A ton arrivée en Israël, tu as décidé de changer de nom, de renoncer à ta famille.
Des années durant, je n’ai pas cherché à avoir de tes nouvelles, pardon mon oncle. De grâce pardon…
Dieu a provoqué une rencontre, celle de Charly et la mienne pour qu’un jour je puisse prononcer ces mots… Qu’il en soit loué,
Je promets ici que désormais une bonne partie de mon étude sera consacrée à ta mémoire, de même pour mon élève Charly ici présent… »
Les visages sont mouillés, la pluie ou les larmes ?
Hasard ou providence ?
Courage, et de bonnes nouvelles bh
GZ
