Chers Amis et Chers enfants Boker Tov,
Nous avons un grand principe: "Fais toi un Rav(un Maître) " .
Pour mieux l’appréhender suivez moi…
Je suis un juif traditionnaliste… Je sais que certains réfuteront cette définition car la majorité des humains préfèrent catégoriser leurs semblables de manière plus manichéenne: religieux ou laïc, noir ou blanc, etc…
En ma qualité de « traditionnaliste », j’ai le plus grand respect pour nos Maîtres, c’est l’une de mes façons d’exprimer ma « crainte de D… »
Autre expression pouvant prêter à discussion... Mais ce sera pour une autre fois !
Je suis entrepreneur depuis 30 ans, et ces dernières années, je me suis lancé dans l’immobilier, un secteur qui peut vous enrichir assez vite ou, inversement, vous ruiner aussi vite.
Emportés par la fièvre de l’argent, nous avons tendance dans ce secteur à prendre des risques inconsidérés pourvu qu’on dispose du soutien de notre …banquier, personnage central dans notre branche professionnelle.
C’est dans ce contexte que j’ai pu réaliser quelques bonnes opérations…
Il y a de cela un an, j’ai ciblé un projet particulier, un immeuble flambant neuf situé au centre-ville de Tel-Aviv. J’ai mobilisé toute ma trésorerie et mes économies avant de solliciter un crédit auprès de la banque, remboursable dans des délais courts, à la vente des appartements composant l’immeuble.
Je n’avais pas prévu une chose : une crise boursière suffisamment importante pour faire fuir les investisseurs potentiels.
Il m’était devenu impossible de rembourser le crédit bancaire dans les délais, dans ce cas le banquier -jusqu’alors souriant- devient … menaçant.
Mes nuits étaient blanches, ma tension artérielle culminait à un niveau jamais atteint. Un cauchemar.
Comme prévu, mon banquier me téléphona pour me poser un ultimatum :
-« Si d’ici 15 jours vous n’avez pas remboursé 3 millions de dollars, nous mettons en œuvre une procédure ».
La « procédure » eut sonné ma fin : saisie de comptes bancaires, biens immobiliers, personnels, et j’en passe.
Je me résous donc à vendre l’immeuble, pas d’autres alternatives.
J’active tous mes réseaux… Résultat : un appel téléphonique suivi d’une visite dudit bâtiment par un acquéreur potentiel.
Je me retrouve face à un juif orthodoxe qui semble fort intéressé au point où il déplace son avocat, nous signons un compromis et il me remet un chèque de garantie de 100 000 dollars.
Mais avant cela, et ce n’est pas un détail, il s’isole pour consulter son Rav. Je comprends que sans son accord il n’aurait pas été jusqu’au bout de sa démarche. J’en suis soulagé.
Je me permets même de lui dire :
-«Je vous envie presque d’avoir un autorité rabbinique qui valide vos faits et gestes ».
Il répond :
-«Tout juif doit avoir un Rav qui exprime un avis « torahnique », c’est source de bénédictions ».
Nous nous serrons la main, dans 72 heures mon cauchemar prendra fin puisqu’il procédera -conformément à notre accord- à un virement du solde de la transaction, soit 10 millions de dollars »…
Les trois jours suivants me permettent de retrouver ma sérénité… Mais au quatrième jour mon banquier me rappelle :
-« Aucun virement au profit de votre compte, je déclenche la procédure »…
Après plusieurs appels téléphoniques, je parviens à joindre l’acheteur qui m’annonce qu’il renonce à la transaction, prétextant avoir découvert de mauvais surprises dans la construction de l’immeuble. Tout cela est faux….
Je dis haut et fort à l’intéressé qui finit par proposer qu’on aille consulter son Rav.
-« Il décidera de la suite, si vous l’acceptez, je me rangerai à son avis » ajoute-t-il.
J’accepte pour la première fois de ma vie de confier mon destin à un rabbin que je ne connais pas, dans des conditions inédites pour moi.
Nous avons rendez-vous au milieu de la nuit chez le Rav. Je prépare mon dossier non sans inquiétude, mais avec le sentiment curieux qu’il ne pourra rien m’arriver de mal.
Nous arrivons en même temps dans la modeste demeure du Rav qui, lui, est impressionnant. Dans son regard je lis clairement de la bienveillance et de la sagesse. Il nous interroge, tour à tour, avant de lancer :
-« Je vais vous diriger vers une autre autorité rabbinique spécialisée dans votre domaine… »
Je le salue et, alors que je m’apprête à quitter la pièce, il me rappelle :
-« Mon enfant, je vois bien que vous êtes honnête, je vous donne ma bénédiction du fond du cœur, puissiez-vous être débarrassé de tous vos problèmes… »Je retrouve l’acheteur dans la rue, je suis encore ému de la bénédiction que je viens de recueillir…Je sors le chèque de garantie…
-« Je vous rends votre chèque, je vous libère de cette affaire, je ne suis même plus en colère après vous. Je vous suis reconnaissant de m’avoir présenté votre Rav… Je suis sûr que sa bénédiction portera ses fruits… ».
Je rentre chez moi plus serein … Vous le croirez ou pas, mais deux minutes plus tard, je reçois un appel téléphonique… Une relation professionnelle qui s’intéresse à mon bien immobilier … Proposition : 15 millions de dollars…La bénédiction du Rav, c’est ma conviction, a libéré la transaction et a augmenté son bénéfice.Le Rav est devenu mon Rav.Un bon conseil :
Faites-vous un Rav, comme nous le recommandent nos Maîtres, cela peut rapporter gros.
Courage et de bonnes nouvelles bh.
GZ
 
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