Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
L'été semble s’installer durablement. C’est la période de l’année où dans les magazines on vante les derniers régimes alimentaires révolutionnaires et tellement efficaces.
C’est un sujet qui est devenu omniprésent dans nos sociétés au point où parfois il prend un caractère philosophique.
Je lisais l’autre jour une phrase pour le moins étonnante : « On est ce que l’on mange ».
Je vous rassure, je ne vais me risquer à interpréter cette réflexion.
En revanche, nous pourrions ensemble prendre un peu de hauteur et faire un parallèle avec un autre type de besoin humain : la nourriture spirituelle.
Réfléchissons
Dieu, notre père, nous place devant une belle table fournie en mets divers et autres pâtisseries, en nous demandant de faire une sélection de ce qui nous intéresserait de consommer toute notre vie.
Ce serait un véritable défi que d’opérer à un choix qui réponde à tous nos critères, non ?
Depuis un certain temps, nous sommes tous devenus des spécialistes de la nourriture saine. Nous sommes de plus en plus nombreux à opter pour le « bio » ou à contrôler jalousement la composition des produits que nous allons ingérer.
Ne doit-on pas s’entourer des mêmes précautions – pour ne pas dire obsessions – quand il s’agit de notre…âme ?
Si on parvient à trouver en nous les ressources pour dire « non » à une magnifique et tout autant calorique glace pourquoi ne pas s’efforcer de dire non à d’autres tentations qui sans aucun doute affectent notre être ?
Si on arrive à se passer d’un excès de matière grasse, ne pourrions-nous pas nous passer d’autres excès ?
A contrario, si on est capable d’admettre que tel ou tel produit ou aliment est bon pour sa santé, pourquoi ne pourrait-on pas par exemple s’imposer d’assister à un cours de Thora ou la lecture d’un livre de judaïsme qui nourriraient notre âme de la façon la plus constructive ?
Dans un moment de faiblesse, une sucrerie peut avoir un effet vivifiant instantané, mais de courte durée. Mais des céréales au blé peuvent à la fois être goûteuses et bonnes pour la santé durablement.
Un film comique génèrera une bonne humeur durant une à deux heures, mais un bon livre peut nous enrichir durablement.
Bien sur qu’il faut du temps et de la patience pour apprécier des brocolis ou du riz complet, mais une fois que cela est le cas, il est difficile de revenir aux options antérieures.
Le fait de manger « cacher » réduit de façon drastique notre difficulté à choisir dans les mets déployés sur notre grande table, mais D.ieu, nous soumet à un choix assez large avec des aliments, plus ou moins tentants au point où il faut parfois se montrer véritablement courageux pour en repousser certains.
La foi en Dieu peut nous aider à comprendre que devant certaines options nous devons résister.
Parfois, on peut malgré tout tomber et céder devant une tarte aux fraises.
On peut toujours se corriger, et faire repentance. (Attention ce n’est qu’une image, le judaïsme ne proscrit pas le plaisir culinaire surtout quand il est consacré à la vie juive)
Parfois il est même plus intéressant de consulter un nutritionniste ou un rabbin qui nous aideront à composer un menu ou élaborer un programme selon qu’il s’agisse de nourrir son corps ou son âme, non ?
Je ne sais pas si vous vous souvenez de votre petite enfance. Je me rappelle parfaitement bien de l’insistance de ma mère : « mange le plat principal, et tu auras un excellent dessert »
Je me pressais donc de terminer mes légumes, ma viande pour arriver à ce que je considérais comme essentiel : le dessert.
Dieu qui nous aime comme un père aime son enfant, nous demande d’opter pour un régime alimentaire propice à notre santé pour nous gratifier d’un dessert exceptionnel : sa bénédiction.
Nos maîtres nous ont enseigné que tous les débuts sont difficiles. Sur notre table royale nous allons souvent être confrontés à des difficultés, mais celles-ci ne doivent pas nous décourager. Il faut persévérer dans l’effort.
Je vous souhaite une journée légère en calories mais riche en esprit.
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
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