Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Un vieux proverbe Hassidique avance l’idée que « la joie n’est pas une mitsvah, mais que de fait elle engendre de bonnes actions alors que la tristesse n’est pas une faute mais qu’elle entraîne le plus souvent d’autres fautes… »
Aujourd’hui, dans notre société, on admet l’idée que la joie apporte une forme de sérénité d’esprit tout à fait louable.
Partout l’on entend que le rire est bon pour la santé. Dans les hôpitaux souvent l’on invite des clowns pour divertir les malades, la joie et la bonne humeur seraient efficaces…
==) Si j’avais !?
Nous sommes nombreux à nous répéter : « Comment puis-je être heureux ? Si j’avais quelques euros en supplément, j’aurais été le plus heureux des hommes ». Ou encore « Si la paix régnait dans ma demeure, j’aurais sans doute pu rire toute la journée »…
Le dénominateur commun dans toutes ces complaintes est une espèce d’élément externe traduit par le célèbre « Si j’avais »…
De nombreuses personnes parmi nous pourraient témoigner à quel point il est décevant, éprouvant et triste de réaliser son rêve sans que celui-ci m’amène la joie escomptée…
Vous avez bien lu !…
Des âmes en perdition qui misaient tout sur la fortune tant espérée pour se sortir de leurs angoisses existentielles et qui au moment où elle atteignent leur objectif constatent que le mal-être est toujours là, peut-être même de façon encore plus soutenue.
La joie ne dépend pas d’éléments externes, la joie c’est la capacité à reconnaître le bien, les points positifs dans ce que je vis au présent.
La joie est un mode de vie, et celui qui s’efforce de l’adopter peut espérer un jour la conquérir et bonifier, tout simplement, sa vie.
==)La joie à la maison
L’aspiration de la majorité des parents c’est d’élever des enfants heureux. Les parents sont prêts à tous les sacrifices pour voir un sourire s’afficher sur le doux visage de leur enfant. Souvent sont-ils disposés à lui acheter des choses superflues, à investir pourvu que ce visage soit rayonnant…
Les publicités que l’on rencontre nous viennent « en aide » d’ailleurs : l’enfant est toujours plus heureux lorsqu’il porte telle marque de vêtements ou de chaussures…
L’enfant est bien plus reconnaissant quand il est en possession de tels smartphones,jeux électroniques ou s’il consomme telles friandises…
Nous nous devons de nous répéter que ce n’est pas les éléments externes tels que les jeux, vêtements et autres friandises qui rendent nos enfants plus ou moins heureux…
Au contraire les enfants qui sont en demande perpétuelle de satisfaction de leurs caprices multiples et variés, sont ceux qui manquent d’amour, d’assurance et de proximité familiale.
Un enfant heureux est un enfant sûr de l’amour et du soutien de ses parents… Comment peut on atteindre cet objectif ?
Pour commencer, il nous appartient de vérifier et analyser l’exemple qui est donné dans notre propre maison : quelle atmosphère règne dans notre demeure ? Comment nous, parents gérons-nous nos problèmes ?
Avons-nous tendance pendant des heures à nous plaindre et complaindre de tous nos soucis ?
Evitons-nous des sujets risquant de heurter les oreilles fragiles et sensibles de nos enfants ?
Assumons-nous notre vie dans la sérénité ?
Il est vivement recommandé de ne pas susciter une ambiance terne à la maison, de prendre sur soi pour avoir la maîtrise sur nos sentiments quelqu’ils soient. Il est des sujets qui peuvent atteindre dangereusement les enfants… Sans même les évoquer, des parents tristes répandront une tristesse durable et contagieuse dans leur foyer…
Un peu d’humour amène de la lumière !
L’humour est un remède merveilleux pour contrer toute humeur en berne.
Même s’il ne règle pas les problèmes, l’humour contribue à les relativiser. Il peut aussi nous aider à surmonter des phases difficiles quand il est employé au bon moment.
Attention à choisir le bon moment, c’est tout l’art de l’humour car s’il intervient de façon inopportune il peut causer des dégâts auprès de celui qui souffre de la déprime.
Faisons aussi le distinguo entre l’humour et l’ironie. L’humour est la capacité de se moquer de soi-même, nous saurons à présent le secret de la réussite de l’humour juif – alors que l’ironie c’est railler les autres…
==) Et le plus important …
S’efforcer d’observer le demi-verre plein et non celui à moitié vide… c’est à dire, s’évertuer contre vents et marées de faire ressortir les points positifs de chaque évènement.
Ceci est valable pour nous parents mais aussi pour nos enfants qui ont besoin d’être guidés dans cette approche.
De surcroît lorsqu’on connaît un échec, ne jamais oublier de considérer qu’il s’agit d’un contre temps, de quelque chose de provisoire.
Ce qui parait comme dramatique aujourd’hui peut devenir demain une simple péripétie.
Lorsqu’on se heurte à un problème ne pas s’y installer, s’y complaire…
Chaque problème arrive avec … sa solution.
Un sage a dit un jour qu’à chaque problème rencontré dans sa vie, il avait pour habitude d’écouter de la musique qu’il affectionnait. Cela ne réglait pas ses problèmes disait-il, mais cela lui permettait de les mettre en suspens pour se renforcer, retrouver un moral d’acier pour enfin réfléchir aux solutions possibles.
La joie, pour nous autres n’est pas une simple recommandation médicale mais une Mitsvah puisqu’elle nous place dans une posture constructive qui nous offre des perspectives nouvelles…
Finalement là où déprime et tristesse nous plongent dans une dépression stérile qui nous rend passifs, la joie est telle un moteur qui nous fait avancer en acteurs de notre propre vie…
Il est certain que tout cela peut paraître pour le moins ambitieux, mais toute la force du judaïsme est que par un simple petit changement d’orientation de vie on bascule du côté préconisé par la Thora…Non ?
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Le Rav considérait la joie comme un véritable remède contre la maladie, et autres tourments de la vie. C’est pourquoi – et nous en avons été témoins !- il s’efforçait en tout circonstance de répandre la joie .Il rejetait tout pessimisme ou fatalisme.Devant des situations fortement anxiogènes,parfois désespérées,il réagissait avec son légendaire regard bienveillant et son sourire rassurant.
Il touchait les gens, comme pour leur transmettre de l’énergie,je pense qu’il le faisait réellement.
Le Roi Salomon disait : « Le vin réjouit les cœurs des humains »,le Rav utilisait le vin pour abattre les barrières, réunir et rapprocher les âmes,mais aussi pour ouvrir les cœurs et donc les cieux car ce qui vient du coeur transperce les cieux…
Où trouvait-il les ressources pour se réjouir après des nuits passées à l’hôpital auprès de malades ? Où trouvait-il la force de pour réjouir après avoir accompagné des familles endeuillées ?
Un générateur de joies,un générateur de vitalité…
Beaucoup de mal à utiliser le passé.
Qu’il repose en paix et que ses mérites nous protègent amen
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
 
À LA MÉMOIRE DE NOTRE MAÎTRE RABBI AVRAHAM MIMOUN Zatsal
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