Chers Amis et Enfants Boker Tov,
Triste à en pleurer certes,mais aussi à en réfléchir...Suivez moi…
« Ca m’est tombé dessus tel un violent orage au milieu d’une journée ensoleillée.
Je sentais que j’allais m’effondrer, et en effet je perdis connaissance pour revenir à l’amère réalité quelques instants plus tard.
Parfois quand on est incapable d’assumer la vérité, on préfère perdre conscience pour la fuir.
Juste ne pas avoir mal, ne pas pleurer, ne pas souffrir.
- Rose est morte, je suis navrée, le chauffard ne lui a laissé aucune chance », susurra la policière.
Le cri qui s’échappa du fin fond de mon âme menaça de briser toutes les fenêtres de notre maison.
- Non, pas cela !
J’ai grandi dans une maison prospère et je n’ai manqué de rien sinon de foi en D.ieu. Je me suis mariée à un homme riche, mais cela n’avait jamais comblé mon vide…
Après plusieurs années de mariage, nous avons enfin pu accueillir une fleur dans notre foyer : Rose.
Je l’ai entourée d’amour, je l’ai couverte de baisers…
Je riais quand elle riait, pleurais quand elle pleurait…
A l’âge de 16 ans, ce sera son âge pour l’éternité, je l’imaginais déjà dans une robe de mariée.
Qui aurait pu imaginer une telle issue que je ne souhaite à aucune maman ?…
Nous nous sommes séparées au cimetière, mais mes pieds étaient comme plantés au sol refusant mon départ, son départ.
Je n’ai plus de jardin, plus de fleur… qu’ai-je ?
J’ai ressenti la destruction en moi… Impossible de dormir, la nuit devint jour et le jour nuit.
Des cauchemars, une forte déprime, une fracture ouverte…
Huit mois plus tard, mon mari m’exhorte à suivre une thérapie… Je n’oppose plus de résistance, j’ai même intégré une association de mamans frappées par … le deuil. Souvent, je me disais, nous sommes comme des voitures condamnées à devenir de la ferraille, nous ne pourrons jamais reprendre les routes, jamais.
Souvent, je priais pour que Rose me vienne en songe pour m’assurer du « monde futur » dont me parlaient certaines mamans endeuillées.
Un soir, j’ai pris mon somnifère m’installant sur le canapé en attendant que celui-ci fasse son effet.
Soudain, le rideau se mit à tournoyer bizarrement. J’entendis même une fenêtre claquer…
- Rose, c’est toi ?
Je vole sur des ailes invisibles qui me transportent jusqu’à ce qui ressemble à un … parc public. Des enfants y jouent allègrement. Je sens comme une douceur ambiante m’envelopper, la joie est palpable.
Où suis-je ?
J’aperçois ma grand-mère décédée 20 ans plus tôt, elle me serre dans ses bras, sourire aux lèvres.
- Grand-mère, où sommes-nous ?
- Dans un autre monde qui est celui des âmes, un monde spirituel
- Saurais-tu où est Rose ?
- Oui mon enfant, juste au bout de ce chemin, va mon enfant…
Je flotte sur ce chemin… la voici. Une beauté et une lumière indescriptibles…
Etreinte à la mesure de ma peine… Je reconnais son parfum, c’est elle…
- Tu me manque tant ma fille chérie, je pleure
- Ne pleure pas maman, ici on ne verse pas de larmes, on se réjouit du bien qui nous entoure
Je la comprends, sans la comprendre…
Je sens que je suis dans une forme de réalité enveloppée dans un rêve, à moins que cela soit le contraire…
Nous nous installons sur un banc et c’est là que je remarque que les enfants qui jouent sont accompagnés d’adultes, leurs parents…
Nous nous tenons par nos mains sans parler alors que l’on entend une sonnerie retentir.
- Chers parents, la visite est terminée SVP
Cette annonce me glace.
- Maman, tu dois partir… . Les larmes m’étranglent.
- Pourquoi Rose ? je t’aime tant !
- Car ici, ce n’est pas ta place, tu dois retourner en bas, moi aussi je t’aime et pour toujours !
- Dis-moi Rose, tout cela me semble si vrai, comment être sûre que ce n’est pas un rêve ?
- Va voir ces gens avec cet enfant, juste à côté…
Rose s’envole…Je l’observe partir sans que je ne cherche à la retenir, comme si j’acceptais enfin ce que je refusais avec force jusque-là .
Je m’adresse à ces parents…
- Bonjour, êtes-vous les parents de ce merveilleux garçon ? De quoi souffre-t-il ?
- Il ne souffre plus, il n’est plus… Il est dans ce monde depuis 9 mois suite à un grave problème se situant au niveau de ses yeux…
- Quel est son nom ?
- Arnon
- Où habitez-vous ?
- A Rehovot, Rue Herzel 32
Les ailes invisibles sont de retour, de nouveau je traverse le ciel et… je me réveille…
Je raconte à mon mari ce rêve si prenant, il est « sceptique ». Mais quelques jours plus tard, il se résout au vu de mon insistance qui devient obsessionnelle, à vérifier la chose .
Arnon habitait bien Rehovot, Rue Herzel 32, il est décédé suite à une tumeur à l’œil…
Ceci nous a bouleversés. Depuis, mon mari et moi avons entrepris un retour aux sources, nos sources juives.
Nous sommes sûrs de l’existence d’un monde futur où nous retrouverons notre fleur… Rose. »
Hasard ou Providence ?
Je vous le demande.
Profitons de chaque instant,le bonheur est ici et maintenant.
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
 
À LA MÉMOIRE DE NOTRE MAÎTRE RABBI AVRAHAM MIMOUN ZATSAL
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