Chers Amis et Chers Enfants,
L'histoire providentielle et bien évidemment vraie ci-dessous est volontairement écrite à la première personne ...Partagez autour de vous,cela peut grandement servir ...

« Je suis âgé de 28 ans et marié depuis peu. Le plus souvent je sillonne les rues de Jérusalem, vous l’avez compris, je suis un chauffeur de taxi.
Ce n’est pas un métier facile car, le plus souvent, je suis en quête de clients…
Sans compter que la conduite de mes compatriotes israéliens m’impose un niveau de vigilance au volant presque comparable à celui requis au pilotage d’un Boeing.
Généralement les clients sont agréables et généreux, mais il peut aussi arriver que je sois confronté à la mauvaise humeur de certaines personnes.
Que vous dire de plus sinon que malgré tout j’aime mon travail !?
Ce jour-là, je suis contacté par un client qui souhaite que je le conduise à Haïfa.
Dans notre jargon professionnel on appelle cela « un bonbon », une course intéressante sur un plan pécuniaire.
Nous quittons donc Jérusalem pour Haïfa sous un soleil hivernal bienveillant… Je dépose mon client à l’adresse qu’il m’indique et je décide de m’octroyer une petite pause, le temps de prendre un bon café ressourçant.
Mon regard est attiré par une affiche nécrologique (c’est courant en Israël) qui annonce la disparition de SHOSHANA RAHMINOV.
Je ne connais personne à Haïfa, mais ce nom m’interpelle….
Sur l’affiche il est mentionné l’adresse de la famille…
Je remonte dans mon taxi, décidé à rejoindre rapidement les miens à Jérusalem, je roule quelques centaines de mètres, et mécaniquement, je rebrousse chemin afin de nouveau scruter cette affiche.
Je prends note de l’adresse, et aussi « mécaniquement » que précédemment je m’y rends.
Je suis devant un vieil immeuble, descendre de ma voiture ou pas ? De façon irrésistible, porté par mes pieds, je me dirige vers l’appartement, non sans appréhension car on me questionnera sans doute, et que pourrais-je alors répondre ?
Je pénètre dans l’appartement où un silence pesant règne, les gens sont assis sur un tapis en signe de deuil…
Deux personnes qui viennent d’arriver échangent à voix basse avec ceux qui doivent être les enfants de la défunte…
Je me résous à prononcer la phrase d’usage et je me lève…

- « Bonjour, vous avez peut-être connu ma mère ? »
De façon spontanée, j’explique que je suis là par hasard, mon métier, ma vie à Jérusalem.

- « Ma mère était une femme exceptionnelle… Depuis 27 ans, en dépit de son travail, elle n’a eu de cesse d’aller au chevet d’enfants accidentés de la route, leur apportant un peu de lumière et de réconfort dans leur lit d’hospitalisation ».

Emu, je me dis que j’ai bien fait de me laisser transporter jusqu’ici car SHOSHANA était une grande dame.
Je salue tout le monde et je rentre chez moi.
becedaireSur le chemin du retour, quelque peu perturbé par ce qui m’est arrivé ce matin, je m’arrête chez mon père qui est veuf depuis longtemps…
Je lui raconte mon aventure et, toujours égal à lui-même, il me dit : « mon fils, le hasard n’existe pas. Si tes jambes t’ont inspiré pour te rendre auprès de cette famille c’est qu’il doit exister une raison que découvriras d’ici peu ».
Je garde cela quelque part dans mon cœur…

Deux jours plus tard, je suis appelé par la centrale de taxi qui m’emploie :

- « Il y a quelqu’un qui te cherche, il s’appelle David RAHMINOV, il insiste, je te transfère l’appel… »

C’est le mari de la pauvre SHOSHANA qui semble très ému :

- « Dis-moi, as-tu été victime d’un accident de la route ? »

Là, c’est très fort pour moi, je suis saisi, presque choqué.

- « Oui, j’avais un an lorsqu’une voiture nous a heurtés ma mère et moi. Elle est morte.»
- « Mais sais-tu où cela s’est passé précisément ? »
- « Oui, au coin de la Rue David »
Et là un silence sur la ligne …. La voix tremblante de David RAHMINOV poursuit :

- « Tu n’es pas venu par hasard jusqu’à nous. C’est SHOSHANA mon épouse qui était la première à vous porter secours. Et c’est d’ailleurs à partir de ce jour qu’elle prit sur elle de visiter les enfants accidentés et hospitalisés… »

Est-il nécessaire que je vous décrive mon émotion ?
Hasard ou Providence ?
Je vous le demande.
GZ

OÙ NOUS TROUVER ?