Chers Amis Et Chers Enfants Boker Tov,
Certaines histoires de famille sont terribles,en voici une qui nous rappelle,comme le dit le Roi David que « seul notre père qui est aux cieux-D.ieu-ne nous abandonne jamais ». Suivez moi...
Mon histoire est marquée par des secrets et de non-dits …
Depuis l’âge de 5 ans je ne connaissais pas la notion de « père »ayant été élevée par ma maman.
Lorsque je l’ai interrogée à ce propos la première fois, elle montra quelque signe de gêne et d’embarras, avant de répondre sèchement :
- « Ton papa ne voulait pas de toi, il s’est enfui »…
Là où mes amies avaient des yeux qui brillaient quand elles évoquaient respectivement leur papa, moi j’avais adopté l’image d’un monstre du… mien !
Ma maman et moi vivions dans la misère, de plus elle s’était coupée de ses parents, de sa fratrie, à l’exception d’une sœur. Elle s’était de surcroît disputée avec l’épicier, les voisins, mes enseignants …
Aujourd’hui encore je me demande comment ai-je pu me sortir de ce chaos ?
J’y vois deux raisons : Par la grâce de D.ieu nous avions de très bons voisins, une famille en particulier qui m’a adoptée ayant compris mes tourments. Puis, d.ieu ma gratifiée d’un bon caractère doublé d’une grâce naturelle aux yeux des autres.
A partir de l’âge de 12 ans je savais faire le distinguo entre ma maison, où je vivais l’enfer, et le monde extérieur où je pouvais malgré tout m’épanouir.
A l’âge de 14/15 ans les rôles s’inversèrent avec ma mère : J’étais la personne mûre, assistant une maman sans trop de succès, et elle l’enfant capricieuse et désobéissante.
Nous nous opposions souvent, elle développa une dépendance à mon égard, implorait et je pardonnais.
De temps à autre je tentais de la questionner au sujet de mon papa, j’essuyais à chaque fois son refus, elle devenait même virulente. Je fis une tentative auprès de ma tante alors que j’avais 19 ans, elle se montra étonnée du fait que ma maman ne m’ait jamais parlé de lui et se plongeât aussitôt dans un mutisme sans faille comme par solidarité avec ma maman.
A l’âge de 20 ans je connus mon mari, une bonne personne ayant tout compris à mon histoire …
Ma maman fit tout pour saborder mon mariage, je dus en informer ma belle-famille, les divers prestataires du mariage …Ayant échoué dans ses tentatives consistant à empêcher le mariage, elle m’annonça qu’elle n’y assisterait pas.
J’ai perdu ma maman blessée par sa propre vie, pour gagner un époux aimant et attentif.
Ne soyez pas choqués de cette affirmation, elle correspond à ma vérité.
Un an plus tard je donnais naissance à mon premier enfant, ce fut à la fois un moment de joie et un moment de crise.
Mon père me manquait terriblement. Je décidais à nouveau de consulter ma tante. Elle daigna m’expliquer que mes parents avaient divorcé alors que je n’avais qu’un mois que mon père s’était remarié. .
Quelques jours plus tard je reçus un appel téléphonique d’un hôpital, ma mère venait d’être renversée par une voiture.
Nous nous précipitâmes avec mon mari à son chevet …Ma mère était mal en point …
Je l’ai interrogée une énième fois à propos de mon père.
Elle murmura qu’il résidait aux Etats Unis, pleura, puis évoqua l’existence d’un dossier dans son appartement, avant de s’éteindre.
Durant la semaine du deuil je fus particulièrement affectée, pour elle, pour moi, pour mon père.
Je me sentis seule au monde.
Huit jours plus tard accompagnée de mon époux je découvris, pour la première fois, le visage de mon père dans un album photos.
Y étaient jointes des coordonnées, celles de mes grands-parents. Nous les appelâmes aussitôt, difficile de décrire leur émotion.
Ils m’apprirent que mon père n’avait eu de cesse de me chercher et qu’il était au même moment en Israël.
Ils me communiquèrent ses coordonnées, cette fois c’est moi qui fus saisie d’une grande émotion, je tremblais et mon mari s’employa à me calmer avant de téléphoner à mon père.
Quelques instants plus tard il était au bout du fil, il pleurait …
Je l’ai cherché une bonne partie de ma vie et il était à 15 minutes de l’endroit où je me trouvais !
Les retrouvailles furent intenses …
Une nuit entière mon père me raconta sa version du drame que nous avons vécu sans jamais s’en prendre à ma mère.
Il n’eut aucun autre enfant que moi, il demanda à me présenter son épouse qui était aussi délicate que lui.
En quelques minutes une famille fut reconstituée.
Je raconte mon histoire pour encourager tous ceux qui connaissent des problèmes de famille.
Nous avons nos parents et nous avons un « Père », D.ieu lui-même qui veille sur nous. Il a exaucé toutes mes prières.
Courage, Shabbath Shalom et de bonnes nouvelles bh
GZ
