SANTÉ À NOS MALADES AMEN !
A la mémoire d’Elie ADEVAH zal
Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov ,et bonne semaine,
Aujourd'hui c'est ...Tou Bichvat !
L’homme moderne ne dépend pas de la nature comme il l’était de par le passé, non ? Il réside le plus souvent dans une habitation protégée, isolée qui lui permet de supporter mieux encore les aléas météorologiques.La technologie l’aide à dépasser les contingences traditionnelles imposées par la nature.
Il réussit peu à peu à vaincre les maladies, à améliorer sa qualité de vie, à surmonter les limites du temps et de l’espace. Même le ciel ne constitue plus pour lui une limite infranchissable. Cet homme là, a-t-il encore quelque chose à apprendre de la nature qui elle répond à un mode de fonctionnement lent et répétitif ?
Cet homme de la «high-tech» armé de son sacro-saint smartphone, de son ordinateur mobile, de sa voiture équipée de multiples gadgets, a-t-il seulement besoin de Tou Bichvat ?
1. « Effets secondaires» des progrès technologiques
Le progrès, avec toutes les bonnes choses qu’il offre à l’homme, est accompagné de quelques effets secondaire pour le moins problématiques.
L’homme moderne est devenu paresseux. Tout est si facile. Si autrefois, il fallait plusieurs semaines pour se déplacer de Marseille à Paris, aujourd’hui, en 60 minutes on peut traverser la France du Sud au Nord.
Si jadis, pour contacter son ami habitant de l’autre côté de la Méditerranée on écrivait un courrier qui ne pouvait lui parvenir que deux à trois semaines plus tard, aujourd’hui
on «dégaine» son téléphone portable et en quelques instants on peut le joindre, lui adresser un « SMS » ou lui envoyer un «E-MAIL».
Dans le passé pour consommer un poulet rôti, il fallait se préoccuper de l’abattage rituel, de la préparation de la bête, de sa cachérisation, de sa cuisson. Aujourd’hui généralement on achète un poulet congelé ou mieux encore on passe aux micro-ondes un repas précuit, et le tour est joué ! non ?
Ce mode de vie nous plonge dans une forme de paresse. Avec peu d’efforts tout devient facilement accessible… De surcroît cela réduit notre capacité à … patienter.
Tout doit aller très vite alors que dans le passé la vie nous imposait d’être patients, calmes…
Et nous voilà en présence d’une génération nerveuse, capricieuse, impatiente, vindicative qui voudrait que tout fonctionne aussi vite qu’un micro ondes.
2.La communication entre les hommes
Celle-ci répond le plus souvent à un processus lent.
L’éducation des enfants par exemple, est un processus qui ne peut être accéléré.Il s’agit pour les parents d’investir durant des années, de s’impliquer patiemment,
quotidiennement. Nous serions nombreux à en rêver : mais on ne peut pas jusqu’à preuve du contraire introduire son enfant dans un micro ondes et le voir au bout de 30 secondes y sortir éduqué et instruit.
Les relations entre nous exigent du temps. La vie de couple se construit jour après jour. Elle nécessite des efforts continus et durables. Il faut construire un projet de vie, le cultiver, parfois l’amender. C’est le cas pour notre vie sociale.
La construction personnelle, le travail sur notre caractère demande aussi du temps et des efforts. On ne peut d’un coup de baguette magique faire disparaître instantanément nos tendances naturelles : l’orgueil, la colère, la jalousie et j’en passe.
Avons-nous conscience de tout cela ?
3.La délivrance
Même la notion de délivrance (Guéoula) répond à un processus progressif. Nos Maîtres nous en parlent : «la délivrance d’Israël se fera peu à peu». Ils expliquent que ce processus sera composé de moments de chute et d’ascension, de désespoir et d’euphorie…Mais voilà, nous sommes impatients, donc on dénigre, on s’emporte et on se désespère…
4.La fête des arbres
Cette même délivrance a été comparée à une plantation, nous le rappelons tous les jours dans notre prière. Nous pouvons beaucoup apprendre de cela : on plante une graine qui lentement mais surement fait sa place dans la terre, se fraie – non sans difficulté – un chemin pour sortir de sa condition et s’épanouir en plein air, là où le soleil brille de mille éclats…
L’arbre pour pousser ne se pose pas de questions, il s’adapte. Un coup de vent ? Il se courbe, il se laisse remuer, basculer sans s’y opposer, c’est ce qui lui permet de ne pas se… casser.
Il prend chaque goutte de pluie pour s’y nourrir et s’y grandir. Il a pour unique objectif, de durer pour survivre…Alors oui, «l’homme moderne» a encore beaucoup à apprendre de Tou Bichvat vous l’avez compris.
Peut-être même qu’il serait intéressant pour chacun d’entre nous, autant que possible, de sortir… d’aller vers la nature, de respirer à plein poumons, de capter les parfums, d’écouter la nature, de toucher une fleur, de caresser ses feuilles et d’entendre ce que la nature a à nous dire, non ?
Au passage comment ne pas évoquer le Chabbat ?
Le jour où on tend à une rupture avec la technologie,où on dépose les « armes »,les smartphones et autres écrans pour se retrouver?
Réfléchissons -y !
Enfin,la pandémie qui sévit depuis près de deux ans nous a grandement bousculé dans nos certitudes,nous soumettant à un triste rappel de notre condition humaine si fragile.
Peut-être que le Tout-Puissant attend qu’on le lui confirme pour nous libérer de ce malheur car la maladie sévit conjuguée à une forte crise économique et sociale:
Nous connaissons TA place et NOTRE place ! Délivre nous de grâce !
Santé,Courage,bonne fête et de bonnes nouvelles bh
GZ
OÙ NOUS TROUVER ?