Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
C’est un commandement à part entière que d’être joyeux tous les jours. Mais c’est le cas plus spécifiquement quand il s’agit du chabbat ou des fêtes : les textes sont forts explicites en la matière.
Tout le monde connait le verset : « Et tu te réjouiras durant ta fête ».
Mais comment appliquer ce
commandement ?
La réponse à priori aurait été que cette joie devrait être spirituelle, et c’est le cas…
Mais voilà que l’on nous donne un outil des plus matériels pour y parvenir : manger et boire allègrement. Curieux, non ?
En quoi un bon repas, un bon vin peuvent nous conduire à une véritable joie ? Est-ce possible que pour célébrer le chabbat ou une fête si importante que Souccot par exemple, on soit contraint –si l’on peut dire – à démultiplier les bons mets et augmenter notre consommation de vin ?
Pour comprendre cela, commençons par une parabole du Baal Chem Tov !
Voici un prince qui a quitté pour quelques années son palais pour résider dans un village perdu de son royaume. Son père – le Roi – lui manquait terriblement.
Un jour, il reçoit une lettre de son père, il en est ému et heureux.
Il veut exprimer sa joie, mais il est difficile pour l’humain de se réjouir dans la solitude.
Il voudrait associer les habitants du village à sa joie, mais il est conscient du fait qu’ils ne comprendront jamais la teneur de cette lettre, la grandeur de son père…
Ce sont des gens simples comme l’on dit…Alors que faire ?
Et bien, il organise un grand festin auquel tout le village est convié. Un excellent repas est servi, de même que le meilleur vin du pays. Les villageois mangent, boivent et commencent même à danser. Il peut à présent partager sa joie avec eux…
Le Prince incarne l’âme, le Roi D.ieu, et les villageois le corps de l’homme et ses membres.L’âme aspire à s’élever en particulier les jours de fête, mais c’est si difficile quand on est prisonnier d’un corps si matériel qui ne perçoit pas toujours les subtilités spirituelles.
Alors, on mange, on boit pour se réjouir et quand c’est le cas l’âme s’y associe…La joie prend donc une dimension spirituelle.
Nous avons entre autres l’exemple de Yitzhak qui avant de bénir Esaü lui demande de lui apporter quelques mets. Pourquoi ? Est-ce que ces bénédictions sont une récompense pour le repas qui est servi par Esaü ?
Non bien sur, ces bénédictions doivent être délivrées par quelqu’un qui est inspiré ? C’est un état spirituel adapté à a la circonstance qui est nécessaire…
On comprend mieux les choses, le jour de chabbat ou de fête on mange et on boit, pas uniquement pour le plaisir, mais pour susciter en nous une joie qui influe sur notre âme, sur notre esprit.On s’élève, c’est finalement l’expression suprême de notre vocation ici-bas, s’élever … non ?
C’est peut être pourquoi les repas chabbatiques ou ceux de nos fêtes sont toujours exquis,non ?
Alors, je réalise mieux aujourd’hui la quête de celui que nombre d’entre nous considère comme leur Maître et avec qui chaque rencontre était du niveau du chabbat ou d’une fête religieuse. Souvent, il nous servait à table,nous faisait goûter de son vin…
Nous nous sentions comme transcendés… Un état difficile à décrire mais qui nous élevait…
On se sentait pousser des « ailes », comme l’on dit… on touchait le ciel !
Notre Maître Rabbi Avraham Zatsal va nous manquer terriblement et cruellement,mais de la haut,il continuera à diffuser son amour illimité pour tous,sans distinction.
Puissions-nous tous perpétuer tous,ses enseignement, son exemple d’Humilité,de Générosité…et que le Machiah mette enfin un terme à nos souffrances amen véamen.
Aujourd'hui nos larmes se mêleront au vin…
Enfin,c’est seulement au cours de ces derniers mois,en découvrant ses écrits que j’ai compris à quel point il s’efforçait de se mettre au niveau de chacun alors que c’était un géant de la Thora .
Courage et de bonnes nouvelles Bh.
GZ
À LA MÉMOIRE DE NOTRE MAÎTRE RABBI AVRAHAM MIMOUN ZATSAL 
 
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