Chers Amis et enfants Boker Tov,
Je lisais l’autre soir un article dans la presse communautaire décrivant un « Siyoum », vous savez cette fête que l’on célèbre à la conclusion d’une étude généralement talmudique.
Ce « Siyoum » était exceptionnel puisque l’étudiant, un éminent médecin américain, avait répété son texte pas moins de 400 fois. De surcroit, ce médecin était un
« débutant »,dans le sens où il s’était mis à l’étude assez tardivement.
Ce médecin dont la renommée est internationale a pu – selon ses propres dires – concilier sa vie professionnelle -au demeurant très intense- sa vie de famille, et même son engagement communautaire plutôt soutenu avec l’étude de la Thora.
Où a-t-il pu trouver le temps de réviser chaque chapitre de sont traité talmudique 400 fois ?
Lui-même, évaluant son temps d’étude annuel à au moins 800 heures,répond qu’il a eu toute latitude de piocher dans « les temps morts » de la journée. Il est même parvenu à évaluer le « temps mort » journalier à 100 minutes.
Ce temps comprend, entre autres, 10 minutes de déplacement du domicile vers l’hôpital, 6 minutes de marche du sous-sol du parking jusqu’à son bureau, etc…
En lisant cela, je pensais à mon propre « temps mort », le temps finalement est tellement précieux.
Alon Musk,ou tout autre milliardaire, ne bénéficie pas même d’une minute supplémentaire par rapport à ce qui lui a été octroyé là-haut,non ?
L’« offre » du temps est fortement limitée alors que la « demande » est énorme. Et malgré cela on a inventé l’expression : « tuer le temps ».
Et souvent on le gâche sans mesure. La fête de Souccoth peut nous aider à mieux appréhender cette notion de « temps mort ».
Nous quittons notre quotidien pour rejoindre la souccah qui incarne un autre type de vie. Nous revenons aux fondamentaux en nous débarrassant des artifices matérialistes qui nous accablent toute l’année.
Nous nous centrons sur l’essentiel au point où la vie reprend sa place véritable, et si la vie est de nouveau précieuse notre temps le redevient aussi.
La souccah, dans sa structure, dans sa construction, est modeste. Modeste, fragile, composée d’éléments qui dans le courant l’année n’ont aucune valeur…
Nous les valorisons à l’occasion de Souccoth, nous leur donnons un contenu,de l’importance,de la consistance.
Imaginons quel miracle pourrait se produire si on prenait le temps d’appeler une personne pour prendre de ses nouvelles au lieu d’écouter dans sa voiture l’une de ces émissions radiophoniques en vogue où tout est tourné à la dérision ?
Que se passerait-il si chacun d’entre nous lisait pendant sa pause quelques pages d’un livre de judaïsme au lieu de « passer son temps » sur les réseaux sociaux de
l’internet ?
On pourrait transformer notre
« temps mort » en « temps vivant », non ?
Souccot, lorsque nous pénétrons dans la construction minimaliste de la souccah, faisons l’effort de revenir à l’essentiel en rendant notre vie plus productive…
Courage,de bonnes nouvelles et de bonnes fêtes BH.
GZ
À LA MÉMOIRE DE NOTRE MAÎTRE RABBI AVRAHAM MIMOUN ZATSAL
OÙ NOUS TROUVER ?