Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Nous connaissons tous l’histoire de notre patriarche Abraham qui fut le premier à répandre la foi en un Dieu et qui surmonta dix épreuves pour le moins difficiles.
Une épreuve semble sortir du lot comme l’on dit, c’est celle de la « ligature d’Isaac ».Celle-ci est rappelée dans nos prières depuis des millénaires tant elle incarne l’idée de la foi dans ce qu’elle a de plus noble.
Et qu’a-t-elle de spécial cette épreuve ?
C’est une question que l’on pourrait qualifier de simple, aucun effort particulier n’est nécessaire pour comprendre qu’un père « normal » aurait le plus grand mal à sacrifier son enfant, même si cela est demandé par D.ieu – non ?
Je souhaite à présent, avec votre permission aborder une autre question :le Midrach raconte que par deux fois D.ieu utilisa l’expression « Leh Leha – va-t-en pour toi ».
La première au moment où il demande à Abraham de quitter son pays natal pour la terre sainte.
Et la seconde lors de l’épreuve de la « ligature d’Isaac » où il lui demande de se diriger vers le Mont Moriah.
Le Midrach s’interroge : quelle est la plus grande épreuve, la première ou la deuxième ?
On pourrait couper court : y-a-t-il seulement une comparaison possible entre ces deux épreuves. Comment pourrait-on envisager même un rapprochement entre le fait de quitter son pays natal et celui d’arriver à sacrifier son fils unique ?
Attachons nous nos ceintures SVP…
L’épreuve de la ligature d’Isaac est terrible mais ponctuelle.
Abraham a dû appréhender ses sentiments, les maîtriser pour accepter instantanément de l’assumer.
Quitter son pays natal exigeait plus que cela, un effort quotidien et continu : abandonner sa maison, renoncer à sa famille, à son pays, lutter pour s’intégrer à un pays étranger.Une guerre de tous les jours…
On peut à présent un peu comprendre que l’on puisse quelque part comparer ces deux épreuves….
Nous aussi nous connaissons des difficultés assimilables à des épreuves.
Nous surmontons généralement plus facilement celles qui sont ponctuelles en allant chercher les ressources nécessaires au fond de nous-mêmes.
Mais quand il faut lutter quotidiennement, une guerre d’usure contre nos tendances négatives, la colère, l’impatience, l’orgueil, la passivité, la tristesse… Cela devient fort compliqué. Les résultats ne sont pas lisibles ce qui nous épuise littéralement, nous jetant ainsi dans les bras du désespoir.
Le temps passe et il est de plus en plus difficile de surmonter ce type d’épreuve.
Ceci ne doit en aucun cas nous décourager au contraire.
En étant conscient des difficultés qui se pressent à nos portes et à nos cœurs, on reprend les choses à notre compte, on redevient acteur de sa vie.
Nous devons donc comprendre qu’il ne peut en être autrement, que les soucis s’accumulent pour nous éprouver, que c’est une guerre de longue haleine, une réalité ici bas, auxquelles nous devons nous confronter.
Pour l’emporter, il faut de la conscience, de la persévérance, et de la prière…
Dernier élément, nos textes, le judaïsme…Ils sont pour nous la garantie de rester dans une voie qui nous conduise à une forme de sérénité.Adopter cette logique, nous permet de gagner des années d’énergie… une forme de plénitude qui vous immunise durablement face à l’adversité…,non?
Courage et de bonnes nouvelles bh
GZ
À LA MÉMOIRE DE NOTRE MAÎTRE RABBI AVRAHAM MIMOUN ZATSAL
OÙ NOUS TROUVER ?