Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,

L'histoire authentique de cette semaine se déroule en deux temps,à deux époques,sur deux continents ...Le chiffre 5 y tient une place importante ...
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ALLEMAGNE – 1943

Vacillants, amaigris, les regards hagards, ces centaines de juifs se tenaient devant l’estrade pour assister à ce que les nazis appelaient un « acte éducatif ».
La peur de la mort régnait dans ce funeste lieu.
Sur l’estrade, attachées aux pieds et aux mains, cinq jeunes filles juives sont effrayées par les hurlements du commandant nazi : « Contrairement à nos règles, ces filles ont allumé des bougies, elles seront exécutées ! »
Très loin on entend l’écho de sa voix… Le peloton d’exécution approche et, dans quelques instants, comme d’autres avant, nos cinq filles vont s’écrouler sous l’impact des balles.

ETATS UNIS – NEW YORK 2010

Jonathan et Rébecca voient enfin leur rêve commun se réaliser. Dix ans d’attente et de prière, de larmes et d’espoir, de consultations médicales et de traitement pour enfin connaître la joie d’être parents.

Cinq filles nées prématurées, trois seront considérées par les médecins comme condamnées.
Mais comme le dit Jonathan, au-dessus des médecins, de tous les humains, il y a … D.ieu !

Après de longues semaines de soins, les cinq filles et leurs parents rentrent à la maison qui gagne en vie…
Il ne faut que quelques jours pour que Jonathan et Rébecca prennent conscience de l’ampleur de la tâche : 1 bébé c’est compliqué mais 5 !? « Que D.ieu les protège » répètent-ils en chœur.

Que faire ?

Jonathan suggère que l’on publie dans l’hebdomadaire communautaire un appel au volontariat… Cela est connu dans le monde juif orthodoxe.
Cela fonctionne un temps d’ailleurs avec quelques jeunes filles, mais celles-ci – généralement étudiantes – ne sont pas assidues.

Rébecca décide alors de publier un autre message : «Mère de 5 filles a besoin de délivrance ».

Dès le lendemain Rébecca est contactée par une dame qui semble âgée et qui le plus calmement lui propose :
-«Ecoutez mon enfant, indiquez-moi vos coordonnées bancaires, je vais vous faire virer une somme d’argent conséquente qui vous permette de recruter des nurses qui vous viendront en aide ».

Rébecca n’a pas le temps d’y réfléchir, encore moins de refuser.

Un premier virement de 10 000 Dollars suivi d’un autre de 8 000 Dollars… Rébecca et Jonathan bénéficient désormais d’une aide de professionnelles qui les soulage et les réjouis à la fois.

Les virements bancaires se poursuivent et Rébecca veut absolument inviter sa bienfaitrice, lui exprimer sa reconnaissance avec son époux.
Puis il y a aussi de la part de Rébecca de la curiosité : pourquoi cette dame soutient une parfaite inconnue, de surcroît il s’agit d’un soutien fort conséquent !?

Rendez-vous est pris avec Mme Miller Sarah, c’est son nom, le mardi suivant à 10h30.
Jonathan et Rébecca décident de décorer leur maison, de préparer de bons mets, d’habiller les cinq petites filles d’une tenue de fête…

Il est 10h30 ! Personne… 10h45, personne.

A 11h00, on voit arriver une voiture, puis on aperçoit Mme Miller se déplacer péniblement, elle doit avoir dans les 70 ans…
Rébecca accourt, se jette littéralement dans les bras de Mme Miller qui manifeste à son égard beaucoup d’affection.
Jonathan, à son tour la salue, la remercie… puis on lui présente les cinq petites filles avant de l’installer et de lui proposer de se restaurer. Mme Miller regarde les photographies qui ornent les murs du salon, puis soudain pousse un cri…
-« Mais qui est cette dame ?!? »

Mme Miller semble bouleversée, Rébecca est inquiète et s’empresse de répondre :
-« C’est ma maman Isabelle, vous vous sentez bien? »

Jonathan présente un verre d’eau à Mme Miller qui s’efforce de réguler sa respiration. Puis Mme Miller demande à Rébecca la photo, elle murmure :
-« Isabelle, notre ange-gardien… »
Rébecca est sans voix…

ALLEMAGNE – 1943

Les soldats chargent leurs armes, les cinq jeunes filles dont Sarah Miller, entament le « Shema Israël ».
Puis on entend un cri :
-« Non, attendez, si vous les exécutez, vous devrez me tuer aussi »
Le commandant nazi désabusé fait un signe, stoppe tout, avant de crier :
« Dispersez-vous avant que je ne change d’avis ! »

ETATS UNIS – NEW YORK 2010

Mme Miller prend la main de Rébecca et explique :
-« Ta maman nous a sauvé. Elle avait un statut particulier dans le camp du fait qu’elle maîtrisait parfaitement 5 langues. Aussi, les nazis faisaient-ils appel à ses services. Le commandant nazi savait qu’en tuant ta maman, il risquerait fortement de connaître des problèmes avec ses supérieurs. Le chiffre 5 me poursuit depuis ce jour-là. Nous l’étions 5… dans ton annonce tu mentionnais 5 bébés, longtemps j’ai cherché ta maman sans la trouver. J’espère que très vite tu organiseras une rencontre entre nous. »

Jonathan et Rébecca pleurent d’émotion, Rébecca sanglote… puis lance :
« Quand nous attendions désespérément d’avoir un enfant, ma maman disait toujours qu’il ne fallait pas s’inquiéter que nous aurions 5 contre 5, je comprends maintenant… »

Hasard ou Providence ?
Je vous le demande ....

Courage,Chabbat Chalom et de Bonnes nouvelles Bh
GZ

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