Des étudiants israéliens ont trouvé le moyen de remédier à la disparition des abeilles, constatée par la science, en fabriquant du nectar synthétique grâce à une bactérie manipulée et reprogrammée en laboratoire. Toutefois, le goût du produit reste un mystère.

Une équipe d’étudiants du Technion - Institut de technologie d'Israël a réussi à produire du miel sans abeilles et s’est vu attribuer la médaille d’or à la dernière Compétition internationale de machines génétiquement modifiées (iGEM).

Le miel synthétique est produit grâce à la bactérie Bacillus subtilis, qui a «appris» à en fabriquer à l’issue d’une reprogrammation et manipulation en laboratoire, a annoncé l’une des chercheuses faisant partie de l’équipe des 12 étudiants, a annoncé le Times of Israël.

«Nous avons pris les bactéries et les avons manipulées, de manière à ce qu’elles imitent les mêmes processus» et créent les mêmes enzymes qui se produisent dans le ventre des abeilles lorsqu’elles créent du miel, a-t-elle déclaré.

Le résultat ressemble et sent bon le miel, mais pour des raisons de sécurité, ni les étudiants ni les juges n’ont goûté le produit final. Le produit est également considéré comme végétalien, car il n'inclut aucun animal vivant dans le processus et la bactérie a le statut de plante ou de champignon, a-t-elle expliqué.

Le concours

Quelque 300 équipes d’universités du monde entier ont pris part au concours cette année. Les étudiants du Technion participent au concours iGEM depuis 2012 et ont déjà remporté six médailles, a précisé le magazine en ligne.

L'équipe d'étudiants de cette année provenait de six facultés du Technion: génie biomédical, médecine, biotechnologie et génie alimentaire, gestion et génie industriels, génie chimique et génie aérospatial.

Le nombre d’abeilles en chute libre

Avec le déclin de la population d'abeilles dans le monde, le miel pourrait devenir une denrée rare.

 

Un groupe international de chercheurs avait établi dès 2014 que le nombre d'invertébrés comme, par exemple, les abeilles avait diminué de 45% au cours de ces 35 dernières années.

Selon l'Onu, le taux d'extinction des abeilles est aujourd'hui de 100 à 1.000 fois plus élevé que la normale. Or, d’après l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), sur les 100 espèces de légumes fournissant 90% de la nourriture dans 146 pays, 71 dépendent de la pollinisation par les abeilles.


Source: sputniknews.com

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