Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,

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Je suis né il y a de cela 40 ans, et pas en Israël… Durant mon enfance j’ai été frappé de la polio qui a affecté ma démarche. .. Depuis je traîne mon pied comme j’ai l’habitude de le dire en plaisantant …

Ma vie a été difficile ce n’est pas évident pour un handicapé de s’intégrer dans la société et y réussir …
A l’âge de 25 ans j’ai rejoint Israël où l’on m’a doté d’un appareil orthopédique pour m’aider à rester en équilibre. Ce qui m’a rendu encore plus « bizarre » aux yeux de certains.
C’est dur de vivre avec des regards braqués sur vous…

J’ai trouvé un travail dans une usine où D.ieu merci le patron veillait sur moi et m’affectait à des postes en position assise.

Parfois il me demandait :
« Pourquoi ne pas te marier ? »

Au début je croyais qu’il se moquait de moi car qui voudrait d’un homme comme moi ?
J’étais solitaire, sans amis ni famille, seul mon patron et son épouse m’invitaient chez eux, ce qui me fit comprendre que c’étaient des gens vraiment bien.

A l’âge de 30 ans, mon patron me proposa de rencontrer une jeune femme…
-« Une femme comme toi » a-t-il précisé aussitôt.
Lorsque je fis sa connaissance, en quelques instants, je compris qu’il s’agissait de mon âme jumelle.

Tous deux avions réalisé que nous disposions de nombreux points communs dont notre handicap et ses effets le plus souvent dévastateurs.

Nous avons décidé de nous marier sans amis, sans familles, sans meubles, sans argent, mais avec nos employeurs respectifs qui ont été exceptionnellement généreux avec nous.

Ils se sont rencontrés en notre présence pour se partager les frais de notre fête : des vêtements, en passant par les meubles et même l’appartement qu’ils ont mis à notre disposition dans un quartier huppé ! Des anges soutenus par leurs épouses, leurs enfants, deux familles qui sont devenues les nôtres.

L’immeuble -ou plus précisément les résidents de notre immeuble- n’étaient pas très accueillants, je n’ai jamais compris en quoi nous pouvions les indisposer.

Nous étions discrets pourtant…
Quelques mois plus tard nous avons eu un enfant …
Bien qu’étant au 2ème étage, nous avions des difficultés à le transporter car comment tenir un enfant quand vous avez besoin de deux béquilles pour vous mouvoir ?

J’ai pu, avec le temps, développer une technique savante pour le faire.
Nous décidâmes d’acheter une voiture, ce fut un événement marquant dans notre cas.
Mais pour accéder à la voiture nous devions subir le périple de l’escalier.
Nous eûmes un deuxième enfant bientôt : double difficulté mais nous étions heureux.
Et voilà qu’un soir notre nourrisson eut beaucoup de fièvre, il nous fallut le transporter aux urgences pédiatriques …

Nous préparâmes les deux enfants et mon épouse alla toquer chez les voisins pour leur demander de l’aide …histoire de gagner en rapidité.

La voisine fixa mon épouse avant de lancer :
-« Des gens comme vous doivent réfléchir avant d’avoir des enfants. »

Mon épouse en fut fort affectée … Je pris sur moi de me débrouiller tout seul en demandant l’aide du ciel pour ne pas tomber.

Mon fils fut soigné et cet épisode si douloureux fut classé-ou presque classé- car j’avoue avoir gardé une certaine amertume à l’encontre de notre voisine.

Quelques mois plus tard, un soir d’hiver, nous entendîmes des cris. Les deux enfants de notre voisine appelaient au secours …
Tous deux étaient bloqués dans l’appartement alors qu’un incendie s’était déclaré.

Une foule de passants hurlait devant l’immeuble.

Sans trop réfléchir, j’ai décidé d’enjamber mon salon pour passer dans celui de la voisine afin de secourir les enfants …

Si mes jambes sont défectueuses mes bras sont solides …

Alors que la foule retenait son souffle, que les enfants pleuraient, que mon épouse me suppliait de prendre garde… à la seule force de mes bras je pus accéder à l’appartement voisin, ouvrir la porte d’entrée et sortir les enfants qui furent immédiatement pris en charge par les secours qui venaient d’arriver.

Les parents débarqués un peu plus tard, furent pris à partie par l’assistance, secours compris, comment avaient-ils pu laisser seuls des enfants aussi jeunes?

La voisine me fixa mais ne put prononcer le moindre mot.
Ses larmes laissèrent traduire des regrets, peut-être même des remords.
J’avais envie de lui crier que « les gens comme moi » ne laisseraient jamais tomber des personnes dans l’adversité mais je choisis de me taire.

Malgré nos handicaps mon épouse et moi-même remercions tous les jours, à plusieurs reprises, le Tout Puissant de nous avoir offert tant de bien.
TODA HACHEM.

Hasard ou Providence ?
Je vous le demande.

Courage,Chabbat Chalom et de bonnes nouvelles bh
GZ

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