Chers Amis et Chers Enfants Boker Tov,
Et Hodech Tov ,

Ce récit est volontairement écrit à la première personne …

J’ai reposé le combiné téléphonique, contrarié…
Mon corps et mon âme brûlaient au point où on aurait pu cuire un œuf sur mon front tant la colère était vive.
Tout cela jusqu’au moment où la colombe entra dans la maison par la fenêtre de notre salon.

Elle se posa face à moi, elle semblait être vieille et plutôt triste.

Son incursion eut lieu à un moment inopportun où ma tension artérielle était à son comble. Mais quelques instants plus tard le calme fit son retour.

Je compris que les invités ne se déplacent jamais fortuitement et que sans doute La Providence accomplissait là son travail.

Je la regarde, et j’espère percevoir ce que son regard triste émet comme message.

Puis je me souviens de la première colombe de notre histoire, celle de Noé qui annonça la fin du déluge provoquant une joie auprès des rescapés de cette catastrophe.

Le silence est aussi un langage, et celui qui sait entendre les silences peut appréhender les messages qu’ils véhiculent.

La colombe continue à me fixer, je ressens un frisson… Le silence semble désapprouver mon attitude, mes réactions.

Je viens de recevoir un avis de licenciement. Ce matin j’ai appris que ma voiture a été volée, que mon fils est exclu de son école, que mon aînée a perdu un portefeuille, et que mon épouse s’est cassé le pied.

Une salve de nouvelles qui me plongent dans l’abîme. Je ne souhaite à personne de porter un poids aussi lourd et l’espace de quelques instants interminables.

Elle est toujours là ma colombe…
On frappe à la porte. C’est un homme, vêtu simplement, le regard éclairé qui vient demander de la Tsedaka.

« Ai-je besoin de cela maintenant ? » me dis-je, avant de me raviser et de le faire entrer.

Je lui propose à boire, avant d’aller chercher de l’argent dans la pièce voisine. A mon retour, je constate qu’intrigué il scrute notre colombe.

Il me dit : « C’est merveilleux, vous avez mérité d’accueillir une colombe chez vous. Ma grand-mère me disait que c’est bon signe… Vous devriez bientôt recueillir de bonnes nouvelles… Quand une colombe pénètre dans une maison c’est que la fenêtre est ouverte ».

Il me plaît ce monsieur, tout de grâce, et qui me quitte en me livrant une pluie de bénédictions.

Je décide de ne pas chasser la colombe, de me ressaisir.

Et voila que le téléphone sonne.

J’apprends que mon épouse ne souffre que d’une légère entorse.

Deuxième sonnerie, ma fille m’annonce qu’elle a retrouvé son portefeuille.

Troisième sonnerie, c’est mon fils qui m’indique que le directeur de son école reconsidère sa décision.

Quatrième sonnerie, cette fois, c’est mon patron qui invoque une erreur, il n’a jamais été question de me licencier.

Bien au contraire, il souhaite élargir mes prérogatives et donc mon salaire.

Cinquième sonnerie, c’est un policier qui m’informe allègrement qu’on a retrouvé ma voiture, en très bon état.

De bonnes nouvelles, grâce à D.ieu…

Je regarde de nouveau la colombe qui semble me sourire avant de … s’envoler.

Je ne suis pas superstitieux, mais je comprends que la colombe et le pauvre qui a frappé à ma porte sont des émissaires du Tout Puissant. Leur message est simple : face aux problèmes apprendre à se taire et à réfléchir toujours de façon positive.

Hasard ou Providence ?
Je vous le demande…
Courage,Chabbat Chalom et de bonnes nouvelles bh
GZ

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