Chers Amis et Chers Enfants Boker ,

Le mérite des parents qui investissent du temps et de l'argent pour que leurs enfants soient scolarisés dans une école juive,ou pour qu'ils puissent prier régulièrement dans une synagogue est ...infini !
Dans un même registre ...Suivez moi pour une nouvelle histoire providentielle ! Longue vie à vous tous , amen ! . . .

Qui aurait seulement pu s’intéresser à ce vieil homme à la posture repliée et au regard fuyant qui prenait toujours place près de l’arche sainte de notre synagogue de quartier ?

On ne savait presque rien de lui et ce n’était pas faute d’essayer... Le « Chamach » Gamliel, le Rabbin de cette communauté de banlieue, le Rav Yonay, l’abordèrent plus d’une fois pour recueillir invariablement une réaction glaciale.

Il était arrivé dans la maison de retraite voisine et non moins luxueuse plus tôt et ses seules sorties étaient celles où il se rendait à la synagogue.

Elimeleh Weingord, c’était son nom, occupait toujours la même place, il y avait dans ses yeux comme une profonde tristesse. Son regard ne quittait jamais son livre de prière.

Le chantre de la synagogue le remarqua, l’interpella en souriant mais n’obtint qu’un regard furtif et hagard en guise de semblant de réponse.
Il alla jusqu’à se rendre à la maison de retraite pour glaner quelques informations mais on lui répéta ce qu’il savait déjà : Elimeleh Weingord est un mystérieux et solitaire personnage. Il avait quelque part des enfants, quelques biens aussi, et c’est tout.

Aussi fut-il laissé à son sort jusqu’au jour où il commença à réciter à la fin de l’office, un Kaddich.

Au début, le Rav, le Chamach, et notre chantre pensèrent que c’était pour lui une période de deuil, de Hazkarah…
Mais lorsqu’ils constatèrent que la récitation du Kaddich se prolongea au-delà d’une semaine, d’un mois, ils ne purent plus contenir leur étonnement. Et un soir tous trois s’adressent à ce monsieur dans ces termes :

-« Monsieur Elimeleh, votre deuil est-il douloureux ? Vous avez perdu quelqu’un ? Laissez-nous vous aider ! »

Le vieil homme comme à son habitude posa son regard longuement au sol avant de se redresser et répondre :

-« J’ai eu mon seul et unique enfant à l’âge de 50 ans… Il s’est détourné ces dernières années du judaïsme et mon seul lien avec lui, c’est l’espoir qu’il entretient pour que je quitte ce monde et lui laisse un héritage conséquent. Il m’a dit qu’il ne lira jamais le Kaddich à ma mémoire »

Elimeleh Weinberg éclata en sanglot avant de poursuivre :

-« Les Kaddich que je lis chaque soir, c’est pour moi-même que je les prononce. Et je demande au Tout Puissant de les placer dans une réserve, de sorte qu’à ma mort ils puissent élever mon âme »

Le Rabbin, le Chamach et le chantre en furent bouleversés…
Ils étreignirent notre Elimeleh non sans lui promettre d’alimenter eux aussi sa réserve de Kaddich.

Courage,de bonnes nouvelles bh et Chabbat Chalom.
GZ

OÙ NOUS TROUVER ?