Deux journalistes ont livré à leurs lecteurs du magazine israélien Michpa'ha un entretien exclusif avec le Premier ministre israélien, mais, à leur grande surprise, Netanyahou n’a pas évoqué de sujets politiques, il s’est focalisé sur des thèmes juifs et a fait part de son lien avec le judaïsme.
Le Premier ministre a décidé d’introduire la discussion en présentant à ses deux interlocuteurs un livre biographique relatant la vie d’Alexander Hamilton, l’un des célèbres dirigeants de la nation américaine. « J’ai eu l’occasion de participer il y a quelques mois à un spectacle qui a eu lieu aux États-Unis et au cours duquel la personnalité d’Hamilton fut représentée, a raconté Netanyahou. À la fin de la séance, je me suis approché du metteur en scène et je lui ai demandé de rajouter un détail important au spectacle. Je lui ai raconté que j’avais lu qu’Hamilton était né dans les îles de la Caraïbe et quand il était enfant, il n’y avait pas d’écoles structurées. Il avait donc été instruit auprès d’une femme juive originaire d’Espagne. Celle-ci lui avait, entre autres, enseigné, une comptine des dix commandements en hébreu. L’un des fils d’Hamilton avait découvert par la suite que bien que son père ne parlait quasiment jamais de ses années d‘enfance, il avait l’habitude de partager un seul de ses souvenirs, à savoir, qu’en tant qu’enfant, il avait appris les dix commandements. Oui, c’est cela qu’il avait gardé en mémoire : les dix commandements, la Torah éternelle du peuple juif. Après la mort d’Hamilton, ses manuscrits avaient été mis à jour et on y trouva inscrit : "L’histoire des Juifs fait partie de l’histoire antique, d’une époque antérieure à la nôtre. Elle s’inscrit hors de la trajectoire ordinaire de l’Histoire. Pour cela, il est impossible de ne pas concevoir d’en déduire logiquement que la destinée de Juifs est exclusive, elle fait partie d’un grand plan divin". »
Une partie considérable de l’entretien avec Netanyahou tournait autour de ses rencontres avec le Rabbi de Loubavitch. Ce n’est pas un secret que le Premier ministre, qui officia durant plusieurs années en tant qu’ambassadeur de l’État d’Israël auprès des Nations Unies à New York, avait une relation privilégiée avec le Rabbi.
À propos de sa première rencontre avec le Rabbi, Nétanyahou raconta lors de l’interview: « C’était à Sim’hat Torah 5745, peu de temps après que j’ai été nommé ambassadeur d’Israël auprès des Nations Unies. On m’avait un jour annoncé qu’un grand événement allait avoir lieu chez le Rabbi de Loubavitch, et, bien entendu, j’avais souhaité y participer. J’étais arrivé à minuit à la fameuse adresse de la synagogue située au 770 Eastern Parkway à Brooklyn, New York. C’était la première fois de ma vie que j’allais rencontrer le Rabbi. Il était tard, mais, à l’intérieur de la salle, on avait l’impression d’être en plein jour. Plus de 5000 ‘Hassidim étaient comprimés dans la salle et c’était extraordinaire. Je ne pouvais imaginer combien de personnes cette salle pouvait contenir alors qu’elle n’était pas particulièrement spacieuse. Mais les gens se tenaient les uns sur les autres sur des pyramides en escaliers sur plusieurs niveaux. »
Netanyahou poursuivit son récit : « Après être entré dans la salle, on me demanda de patienter et soudain, une porte s’ouvrit à l’autre extrémité : j’ai vu une sorte de reconstitution du fractionnement de la mer rouge où, dans une pression extrême, un passage étroit de taille humaine se forma. Le Rabbi marchait au milieu et rejoignit sa place sur l’estrade. Les gens qui se trouvaient à mes côtés me dirent : "Approche-toi du Rabbi". J’ai légèrement hésité, car je craignais de le déranger, mais ils me pressèrent de me présenter à lui. Je me suis approché et je lui ai dit : "Rabbi, je suis venu pour vous voir". Le Rabbi sourit et me demanda : "Pour me voir seulement ? Pas pour discuter ?" »
Au final, précise Netanyahou, ils ont discuté pendant près de 45 minutes. Le Rabbi parlait un hébreu excellent avec un accent Ashkénaze. « J’ai senti que le Rabbi avait tout le temps du monde à m’accorder. Il a parlé avec moi de mon poste aux Nations Unies et sur la façon dont je devais présenter la vérité du peuple juif face au monde. Lors de cet entretien, il m’avait dit : "Tu vas dans la maison d’obscurité et de mensonge, souviens-toi que même dans la plus grande obscurité qui puisse exister, lorsque tu allumes une bougie de vérité, sa lumière se répand très loin". Il n’y a pas de façon plus précise pour décrire, selon ma conception, mon rôle auprès des Nations Unies. »
La prochaine rencontre de Nétanyahou avec le Rabbi de Loubavitch se déroula peu avant sa prise de décision de quitter sa fonction aux Nations Unies pour entrer dans la politique en Israël. Le Rabbi n’était pas satisfait de ce choix et avait alors dit à Netanyahou : « Tu devras te battre contre 119 personnes ». « À cette époque, avoua Netanyahou, la vision du Rabbi selon laquelle je devrais faire face à 119 députés me semblait abusée, voire même être une blague. Mais, par la suite, j’ai compris qu’il s’agissait d’une définition très exacte de ma fonction de Premier ministre ».
Il a aussi des histoires personnelles relatives au judaïsme et à l’amour de la religion. « Chaque Chabbath, j’interromps mes occupations », a raconté Netanyahou aux journalistes, avec franchise. « J’appelle mon fils Avner et je lui dis : "Viens, on va étudier la Haftara de la semaine". Les Haftarot des semaines de consolation sont très particulières », se référant aux Haftarot des Chabbathot qui s’écoulent entre le 9 Av et Roch Hachana.
Netanyahou a également parlé de son père, le Pr Ben Tsion Netanyahou, qui est décédé à l’âge de 102 ans. « J’ai puisé la foi chez mes parents. Je me souviens encore que mon père me disait souvent : "Lorsque tu vois une montre, pourrais-tu supposer qu’elle n’ait pas été fabriquée par un horloger ? C’est évident qu’il y a un artisan qui l’a créée !". »
Pour conclure, Netanyahou a tenu à nous faire part de sa visite historique et pleine de sens qu’il a faite dans plusieurs pays d’Afrique l’été dernier. « Les sept pays où je me suis rendu sont des pays chrétiens, très attachés à notre patrimoine. Au cours de mes rencontres, l’un des dirigeants m’a demandé : "Quel est votre secret ? Quel est l’ADN du peuple juif ?" Je lui ai répondu : "Vous devez comprendre que notre peuple est un peuple doté de racines antiques et de branches qui montent jusqu’au ciel. Car il y a chez nous la science et l’innovation qui représentent ces branches qui montent jusqu’au ciel, mais tout commence à partir de la racine. Cette combinaison du passé et du futur est une combinaison particulière". »
Source:TORAH BOX
Il est interdit de médire, quelque soit le nombre d’auditeurs. Cependant, plus le public est nombreux, plus la faute est grave.
Certaines déclarations ambiguës sont toutefois autorisées en présence de trois auditeurs ou plus, si on peut les interpréter en bien ou en mal.
Néanmoins, cette autorisation s’applique aux déclarations les plus neutres. Il va de soi que si les gestes, le ton ou la manière dont le message est véhiculé trahissent les intentions malveillantes de l’auteur, celui-ci enfreint l’interdiction de « Avak Lachon Hara » (littéralement, poussière de médisance).
Si trois personnes ou plus ont entendu ensemble une déclaration diffamatoire et la répètent à d’autres, elles ne transgressent pas les lois du Lachon Hara, étant entendu que ce qui est connu de trois personnes finira par se savoir et que l’interdiction de médire ne s’applique pas à ce qui est notoire.
Cependant, il sera défendu de le répéter si cela risque d’accroître le préjudice qui est porté à la victime de la médisance.
Certains avis se montrent plus stricts à ce sujet et interdisent dans tous les cas de répéter ce qui aura été dit devant trois auditeurs.
Si les propos malveillants sont émis dans le but d’aggraver le préjudice porté à la victime de la médisance, il y a infraction même si l’on omet de citer le nom de la personne qui a rapporté l’information.
Cette autorisation ne s’applique qu’à celui qui a entendu les propos médisants au moment où ils ont été émis en présence de trois personnes. Mais s’il l’apprend par un tiers qui lui donne l’assurance que le Lachon Hara a été proféré en présence de trois personnes ou plus, il lui est interdit de le répéter.
Si un des trois auditeurs est un homme craignant D.ieu qui veille à sa langue et ne répètera pas les propos malveillants, il sera interdit aux deux autres de les divulguer plus loin.
Ce principe s’applique également au cas où l’un des trois auditeurs est apparenté à la personne visée, puisqu’il y a lieu de croire qu’il ne le dévoilera à personne.
En outre, cette permission concerne uniquement les cas où la médisance est répétée dans la ville où elle a été entendue et sera, par conséquent, ébruitée. De ce fait, il est interdit de la diffuser dans une grande agglomération.
Lorsque le locuteur ne veut pas que ses paroles soient répétées
Si celui qui a émis du Lachon Hara devant trois personnes a exprimé le souhait que ses propos ne soient pas répétés, il est interdit à chacun des trois auditeurs de les dévoiler.
De plus, si l’un ou deux des auditeurs répétait malgré tout ces paroles malveillantes, il demeurerait interdit au troisième d’en faire autant.
La manière de le demander
Peu importe la manière dont l’auteur de la médisance exhorte ses trois auditeurs ou plus à la discrétion: cela reste interdit.
La faute est pire encore si ses propos sont répétés à la personne concernée.
En outre, cette autorisation ne s’applique que dans les cas où la médisance est émise devant trois personnes ou plus et non aux cas où deux médisants parleraient à deux auditeurs, par exemple.
Cette permission n’est accordée qu’à condition de retransmettre l’information avec la plus grande fidélité, sans ajouter le moindre détail ni modifier le moindre fait.
Par exemple, il est interdit de révéler les fautes passées d’une personne qui, entre temps, s’est repentie, puisque cela risque de lui porter préjudice.
De même, une information médisante émise devant trois personnes ne peut être répétée à quiconque viendrait ajouter des commentaires ou des détails malveillants.
En conclusion :
Nous l’aurons compris, cette permission particulière de répéter une information compromettante émise devant trois personnes est soumise à de nombreuses conditions qui ne sont remplies que très rarement.
Précisons que cette opinion est réfutée par de nombreux décisionnaires. Mieux vaut donc ne jamais divulguer une information dénigrante, aussi notoire soit-elle !
Il est interdit aux personnes qui participent à une réunion, un comité de directeurs ou autre, de divulguer les opinions émises par chacun au détriment ou en faveur des personnes concernées. Cette interdiction subsiste même si les participants subissent des pressions, que les débats aient été tenus secrets ou non.
Les gens se permettent souvent de faire des commentaires sur un cours ou une allocution. On entend fréquemment des remarques du genre : « Il ne comprend pas ce qu’il dit… » ou « il n’a pas préparé son discours… » etc. Ces observations sont absolument interdites puisque l’orateur risque de subir des humiliations ou perdre sa bonne renommée voire même son emploi.
Lorsqu’on nous fait part d’une information personnelle sur ses affaires ou autre domaine privé, il est interdit de la divulguer, même sans malveillance ni risque de préjudice.
Cependant, si la personne transmet l’information la concernant en présence de trois auditeurs sans les prier pour autant de la garder secrète, il leur est permis de la propager en respectant les conditions rapportées plus haut.
source:lechelledejacob
SOURCE: FB UNIVERSTORAH